Cette journée d’études sera consacrée aux mutations du combat mémoriel mené, en ce début de XXIe siècle, depuis le monde de la culture espagnol, à travers des formes plurielles de mise en images de la mémoire historique de la guerre civile (1936-1939) et de la dictature franquiste (1939-1975).
Elle est organisée en marge du festival de cinéma espagnol de Marseille Cinehorizontes 2022.
Elle s’articule autour de l’un des films documentaires sélectionnés en compétition au festival cette
année : Pico Reja, la verdad que la tierra esconde, de Remedios Malvárez et Arturo Andújar, Séville, Producciones Singulares (2021, 91 minutes).
Elle est proposée, à des fins de formation continue, au public d’enseignants du secondaire en espagnol et en histoire, grâce à un partenariat avec l’Inspection Pédagogique Régionale d’espagnol de l’académie d’Aix-Marseille.
La question de la « mémoire historique » de la répression franquiste demeure au cœur de l’actualité péninsulaire : en témoignent les milliers de fosses communes en attente d’exhumation qui parsèment encore le pays, les tentatives renouvelées et infructueuses de juger les crimes de la répression, tout comme l’énorme quantité de publications, films, œuvres d’art et produits culturels de toute nature qui y sont consacrés.
Le film documentaire Pico Reja. La verdad que la tierra esconde porte sur une fosse commune actuellement en cours d’exhumation, située dans le principal cimetière de Séville.
Ce cas sera l’occasion de revenir sur les épineux débats de l’impunité des crimes de la dictature et de la gestion publique de ces « lieux de mémoire ». Dans quels mesure les « fantômes du passé » continuent-ils de hanter la société espagnole actuelle ? Comment cette mémoire est-elle véhiculée, socialisée, transmuée par l’art et la culture ? Qu’est-ce que ces traces et images de la dictature qui persistent dans l’Espagne d’aujourd’hui nous disent de la gestion collective d’un passé douloureux ?