Si les systèmes portuaires ont fait l’objet de nombreuses recherches sur les organisations professionnelles du monde maritime, les opérations commerciales, la surveillance migratoire ou encore l’aménagement de l’espace, peu d’études ont abordé la vie quotidienne des quais à l’époque contemporaine sous l’angle des illégalismes et de leur relation aux économies populaires. Autour des courtiers, des dockers ou des marins en escale se déploient une myriade d’activités combinant petite délinquance et services aux travailleurs et voyageurs. De la prostitution au ramassage des déchets, de la restauration au commerce ambulant, ces métiers, qui forment un pan essentiel de la vie portuaire, sont aussi soumis à un contrôle policier croissant depuis la fin du XIXe siècle. Cette journée d’études propose d’interroger ces phénomènes, en croisant les regards disciplinaires et les terrains d’enquête entre Méditerranée et Europe du Nord.