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La presse réactionnaire en Espagne

Séminaire d'histoire contemporaine de l'Espagne

Date(s) : du 11 mars 2011 9 h 30 au 11 mars 2011 12 h 30

Lieu : Salle Duby, MMSH, Aix-en-Provence

Organisateur(s) / trice(s) à TELEMMe :


PRÉSENTATION

La promulgation du décret des Cortès du 10 décembre 1810 sur la liberté de la presse constitua pour les libéraux une victoire éclatante sur les serviles. Mais leur triomphe fut de courte durée. Faute d’avoir pu empêcher l’adoption de ce texte, les zélateurs de la religion et de la monarchie absolue s’en emparèrent pour multiplier, dans toute l’Espagne non occupée par les troupes impériales, les publications hostiles à toutes les réformes que pourraient adopter les représentants de la Nation.

La guerre de la plume qui opposa rédacteurs de journaux et périodiques libéraux et serviles prit même, parfois, des allures de guerre civile : dans El Tío tremenda o los Críticos del malecón (Sevilla, 1812), José María Diez del Río ne se demanda – t-il pas si, des deux guerres dans lesquelles étaient engagés les Espagnols (celle contre les gabachos et celle qu’avait entraînée la « liberté de penser, de parler, et d’écrire, en un mot l’abus de la liberté ») ce n’était pas cette dernière qui causait le plus de maux ?

Alors que tous les régimes absolutistes ou dictatoriaux (de Ferdinand VII au général Franco, en passant par Primo de Rivera) ont systématiquement muselé toute presse d’opposition, les systèmes démocratiques (monarchies constitutionnelles ou républiques) n’ont pas su, pas pu ou, la plupart du temps, pas voulu bâillonner la presse réactionnaire en vertu de la liberté de pensée et d’expression considérée, depuis le 26 août 1789, comme l’un des droits fondamentaux de l’Homme et du Citoyen.

Cette présence ininterrompue d’une presse réactionnaire en Espagne de 1810 à nos jours nous oblige à lui prêter une attention particulière. C’est pourquoi nous avons fait appel pour aborder cette question à trois spécialistes reconnus : Mme Beatriz Sánchez Hita (UMR Telemme), pour la Guerre d’Indépendance ; M. Pedro Rújula (Université de Saragosse) pour les Guerres carlistes) et M. Eduardo González Calleja (Université Carlos III, Madrid) pour la Seconde République. D’autres périodes de l’histoire contemporaine ont été (hélas !) également particulièrement fastes pour la presse réactionnaire, comme la Guerre Civile du côté nationaliste et la dictature franquiste. Elles feront l’objet d’un prochain séminaire.


PROGRAMME

Elisabel LARRIBA, UMR Telemme-Institut Universitaire de France
Introduction

Beatriz SÁNCHEZ HITA, UMR Telemme
El Marqués de Villapanés y sus empresas periodísticas: prensa servil en el Cádiz de las Cortes

Pedro RÚJULA, Universidad de Zaragoza
La voix des rebelles. La presse carliste pendant la première guerre carliste (1833-1840)

Eduardo GONZÁLEZ CALLEJA, Universidad Carlos III – Madrid
La presse phalangiste et carliste pendant la Seconde République