Journée d'études
Date(s) : du 1 juin 2012 9 h 00 au 1 juin 2012 18 h 00
Lieu : Salle Duby, MMSH, Aix-en-Provence
Organisateur(s) / trice(s) à TELEMMe :
Groupe(s) organisateur(s) :
PRÉSENTATION
On s’interrogera sur la modalité méridionale de cet avatar de l’historicisme qui franchit les frontières et les décennies avant de s’installer dans un impossible éternel présent. Au niveau social, ceux qui revendiquent la notion d’avant-garde tendent à se présenter comme des prophètes et prétendent être capables d’ouvrir des voies nouvelles. Dans le domaine artistique, ils devancent leurs contemporains en percevant de nouvelles formes. Politiquement, unis aux Internationales, ils insistent sur la nécessité de contribuer à une conscience de classe qui permettra au prolétariat d’être l’agent de la révolution sociale et dénoncent l’esthétisme égoïste et le désintérêt des artistes pour les questions sociales.
Liées à la modernité, à l’urbanisation et au cosmopolitisme (jusqu’au rêve américain) ; situées au cœur de tous les « -ismes », les avant-gardes —qui ne sont pas univoques— se conjuguent en deux temps : elles revendiquent d’abord une violence iconoclaste avant d’exprimer dans des manifestes et des programmes une vision du futur. Cependant, du futurisme (1906) au surréalisme (1917), la revendication de l’avant-garde a un aspect performatif qui impressionne ; à tel point qu’il y eut des avant-gardes réactionnaires (du « noucentisme » catalan aux œuvres « métaphysiques » de Chirico, de l’esthétique de D’Annunzio à la nouvelle droite suisse de Gonzague de Reynold, sans oublier le fascisme qui entendait faire « un homme nouveau »).
Mais ce paradoxe n’est peut-être qu’apparent car on peut se demander : 1) dans quelle mesure et jusqu’à quel point la transgression des valeurs de la bourgeoisie ne finit pas par renforcer celles-ci en leur inoculant une dose d’anti-conformisme et 2) si l’avant-garde n’est pas condamnée à une éternelle fuite en avant: elle finit par désigner une catégorie indéfinie et éphémère, n’a pas de limite et, en se présentant comme la dernière, s’expose à être dépassée par une nouvelle violence iconoclaste, conjuguant éternellement l’espace de l’épopée et le temps de l’utopie.
PROGRAMME
Paul AUBERT, UMR Telemme
Présentation Présentation
Javier PÉREZ SEGURA, Universidad Autónoma. Madrid
De la divina geometría a la humana suciedad Reflexiones visuales cubistas y surrealistas sobre Nueva York en el periodo de entreguerras
Nicolas MORALES,UMR Telemme
Avant-garde et transgression dans l’art contemporain : vers une censure mondialisée
Julie FINTZEL UMR Telemme
Vanguardia, universalidad y circunstancias en la obra narrativa de Max Aub