Cette journée d’étude interroge la mémoire du franquisme et de la Transition à travers La caída de Madrid de Rafael Chirbes (2000) et les débats suscités par la commémoration du cinquantenaire de la mort de Franco en 2025.
Ce séminaire propose donc d’analyser les nouveaux usages publics de l’histoire et de la contre-histoire dans l’Espagne du temps présent, ainsi que les modalités les plus récentes de remise en cause ou de défense orthodoxe du « roman national de l’État-nation », et ce, aussi bien au sein de la sphère académique que dans l’espace public.
Ce séminaire s’articulera autour des travaux récents d’Anne Mathieu (MCF HDR en littérature et journalisme du XXe siècle à l’Université de Lorraine) sur quelque deux cents journalistes antifascistes de la période de la guerre d’Espagne et ses prémisses (…)
Séminaire d’histoire contemporaine de l’Espagne Date(s) : du 19 mars 2021 9 h 00 au 19 mars 2021 12 h 00 Lieu : En ligne Organisateur(s) / trice(s) à TELEMMe :
Lors de ce séminaire, on examinera comment, à partir des indépendances américaines, la circulation des hommes et des idées a amené les « Espagnols des deux hémisphères » (selon la terminologie de la Constitution de 1812) à découvrir l’altérité au point de faire, chez les élites, du cosmopolitisme, plus qu’une attitude, un véritable signe d’identité.
Jusque dans les années 70 du XXème siècle, la presse espagnole a été ignorée par les historiens et les spécialistes de la littérature et ce n’est qu’en 1973, avec la parution de La Presse espagnole de 1737 à 1791.
Pour de nombreuses Espagnoles proches des formations républicaines, l’avènement de la société franquiste en 1939 constitue un drame à bien des égards. Non seulement elles se retrouvent dans le camp des vaincus et sont donc victimes de la répression et de la vengeance du régime pendant de nombreuses années, (…)
À travers l’exemple du régime franquiste (1939-1975) et de la transition démocratique espagnole (1975-1982), ce séminaire de formation analyse le lien entre mémoires et histoire, l’importance d’un objet tel que le témoignage dans le travail des historiens.
Si la proclamation du suffrage universel tint lieu en Espagne de révolution, il fut bientôt évident que l’idée de la double souveraineté sur laquelle se fondaient les constitutions était une impasse dont on ne pourrait sortir que par la violence du coup d’État ou de la Révolution.
Dotés d’un projet et d’une référence suprême (la constitution de 1812), les libéraux seront longtemps en Espagne à la recherche de l’agent de la « révolution ». Commence alors un processus appelé « Révolution bourgeoise » qui dure jusqu’à la fin du siècle et voit se confondre montée du sentiment libéral et révolution industrielle.