Séminaire
Date(s) : du 14 novembre 2023 11 h 00 au 14 novembre 2023 14 h 00
Lieu : Salle Paul-Albert Février, MMSH - Aix-en-Provence
Organisateur(s) / trice(s) à TELEMMe :
Projet organisateur : BIODIVAQUART
Partenaires :
- L'institut OCEAN
PRÉSENTATION
L’Institut OCEAN a le plaisir de vous convier à un séminaire qui se tiendra le 14 novembre 2023 de 11h à 12h, salle Paul Albert Février de la MMSH à Aix-en-Provence. Les communications porteront sur :
1/ « Les Représentations de l’océan : comment contribuent-elles à la perception des effets des activités humaines sur les animaux marins ? (Le Figaro, Le Monde et Libération) », Sandrine LAGE
Dans le cadre de son doctorat à Sorbonne Université (ED433) et sous la direction de la sémioticienne Astrid Guillaume, Sandrine Lage, MRes SIC (CELSA/Sorbonne Université) et MSc Sustainability (Cranfield University), a été sélectionnée par l’Institut de la Transition Environnementale de Sorbonne Université pour intégrer le programme doctoral européen et interdisciplinaire Collegio Futuro (pour les futurs leaders d’un avenir européen durable).
Sandrine Lage concentre sa recherche sur la transformation médiatique à l’origine des interactions entre les représentations des animaux marins dans le débat public et les effets des activités anthropiques. Ce qui permet d’illustrer comment s’inscrit la redéfinition du bien-être des animaux marins, sujet de ses interventions en 2022, à Sorbonne Université, dont l’Institut de l’Océan, puis à Durham et Oxford (Royaume-Uni). Sandrine Lage est également l’autrice d’un roman jeunesse dans lequel l’Océan Atlantique est au centre de l’histoire, ainsi que des illustrations.
Résumé :
Sachant que la France dispose du deuxième domaine maritime du monde et que 95% des espèces marines sont menacées par l’activité humaine, leur représentation et celle de leur habitat est donc cruciale pour leur étude et leur conservation. En particulier, quand il a été observé dans d’autres études que la tendance des choix éditoriaux repose essentiellement sur des sujets liés à un environnement terrestre. À la lumière de cette problématique, l’intervention de Sandrine Lage s’articulera autour des interactions entre les représentations de l’océan et la perception des effets des activités humaines sur les animaux marins dans le débat public. Illustrer cette transformation médiatique implique, par conséquent, d’interroger les configurations courantes de l’approche médiatique de la « presse généraliste française ». En s’appuyant sur « La Perspective Atlantique » (Hélène Artaud, 2022), cette analyse de 5 338 articles, du 1er janvier 2013 au 30 juin 2023, est issue de trois quotidiens français Le Figaro, Le Monde et Libération.
2/ « L’étude de la biodiversité marine au service de la conservation », Anne-Sophie Tribot, Post doctorante (programme BIODIVAQUART), UMR TELEMMe, AMU-CNRS.
Anne-Sophie Tribot est post-doctorante dans le cadre du programme interdisciplinaire « BiodivAquArt, la biodiversité aquatique dans l’art (2021-2023) », porté par Daniel Faget (UMR TELEMMe, AMU) et Thomas Changeux (MIO, IRD). Écologue de formation, Anne-Sophie Tribot s’intéresse à la perception humaine de la biodiversité, notamment à travers la valeur esthétique de la nature. Associant les outils de l’écologie et des sciences humaines, l’objectif de ses recherches est de produire des outils et connaissances interdisciplinaires nécessaires à une conservation durable et socialement acceptable de la biodiversité.
Résumé :
Cette communication présente un bilan du projet BiodivAquArt, dont l’objectif est d’examiner la représentation de la biodiversité aquatique dans la peinture moderne en Europe (du XVIe au XVIIIe siècles) afin de renseigner la biodiversité passée. Les résultats mettent en évidence l’intérêt de telles œuvres en écologie historique, dans le but de mieux comprendre l’évolution de nos rapports à la biodiversité aquatique ainsi que ses variations au cours du temps. L’originalité de cette approche souligne également comment peuvent s’opérer les apports mutuels entre écologie, histoire environnementale et histoire de l’art. La peinture moderne constitue par ailleurs un patrimoine historique et culturel inexploité de connexion à la nature, permettant d’observer la nature avec réalisme et émerveillement, et de questionner notre rapport à la nature face à celui des sociétés passées. Dans cette perspective, seront présentés les résultats d’une étude quantitative destinée à caractériser -à travers la peinture moderne- les liens entre expérience esthétique, connexion à la nature et conservation de la biodiversité, au croisement entre arts et sciences.