Corps et pratiques de santé (Espagne, Italie)

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PRÉSENTATION

José Tuells :
Défendu par les Lumières comme une nouveauté technique, le principe de l’inoculation antivariolique offre un exemple précoce de contrôle exercé par les médecins sur le corps, tant individuel que social, au nom de la santé publique. Au-delà de l’approche foucaldienne de l’inoculation, largement expérimentale à ses débuts, que révèlent les pratiques? L’inoculation diffère-t-elle du féminin au masculin? Quel a été le rôle des enfants en tant que sujets de l’expérimentation? Comment s’opère la transition entre l’inoculation et la vaccination?

Le rapport entre vaccination et corps sera interrogé à travers la métaphore de la marque corporelle : contribuant à animaliser le corps pour certains et alimentant les résistances, cette cicatrice délivre en même temps une sorte de brevet épidémiologique dont les vertus protectrices contre la maladie jouent comme un signe de reconnaissance.

Marco Saraceno :
Dans l’œuvre du savant italien Angelo Mosso (1846-1910), la marche en montagne émerge comme un objet central d’une nouvelle psychophysiologie expérimentale qui, cherche à saisir l’activité corporelle au carrefour de préoccupations physiologiques, psychologiques et morales.
En tant que physiologiste, Mosso se sert de la marche comme expérience pour étudier le fonctionnement énergétique du « moteur humain » ; en tant que psychologue, il se sert de son vécu de marcheur pour saisir « l’effort volontaire » ; enfin, se faisant réformateur social, Mosso utilise la marche en montagne comme exemple d’une « fatigue positive », rempart contre la dégénérescence du corps sédentaire et mécanisé de la ville industrielle.

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PROGRAMME

Isabelle Renaudet, AMU-CNRS, Telemme
Introduction

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