Les collections de restes humains. Histoire, modalités de conservation et enjeux
Journée d’étude organisée avec le concours de la Mission interdisciplinarité(s) d’AMU par E. Anstett (CNRS, ADES) et A. Carol (AMU, TELEMMe)
Journée d’étude organisée avec le concours de la Mission interdisciplinarité(s) d’AMU par E. Anstett (CNRS, ADES) et A. Carol (AMU, TELEMMe)
Le séminaire interlaboratoire Aix-Marseille Université Histoire et anthropologie de la mort, organisé conjointement par E. Anstett (ADES) et A. Carol (TELEMMe) reprend ses activités. Le programme pour 2023 prévoit deux journées et un colloque.
Les transformations contemporaines du traitement des morts ordinaires (gestion des cimetières, essor de la crémation ou de la thanatopraxie) et les problèmes soulevés par les récentes crises de mortalité (migrants, canicule, épidémies, guerre, etc.) incitent en effet à engager une réflexion pluridisciplinaire et internationale sur le fait mortuaire. (…)
La question des corps non-identifiés se rencontre dans les conditions de décès solitaires engendrées par l’anonymat urbain, dans tous les contextes marqués par les violences de masse ou lors des catastrophes qu’elles soient sanitaires, « naturelles » ou industrielles lorsqu’un grand nombre de décès interviennent simultanément ; cette situation se traduit alors par la présence persistante et problématique de corps anonymes ou de restes humains qui demeurent parfois non-identifiés durant une période de temps extrêmement longue.
Si les rites funéraires ont une fonction de cohésion sociale, il est des cadavres dont personne ne veut et dont le sort est en déshérence. Les morts peuvent se situer aux marges de la commu- nauté (esclaves, S.D.F.), en avoir été ex- clus par leurs actes (terroristes, cri- minels) ou leur dissidence politique ou religieuse, se trouver en position d’exil.
Les transformations contemporaines du traitement des morts ordinaires (gestion des cimetières, essor de la crémation ou de la thanatopraxie) et les problèmes soulevés par les récentes crises de mortalité (migrants, canicule, épidémies, guerre, etc.) incitent en effet à engager une réflexion pluridisciplinaire et internationale sur le fait mortuaire, en faisant dialoguer des anthropologues, des archéologues, des historiens, des historiens de l’art, des médecins, des philosophes, des psychologues, des sociologues.