De l’écrit à l’écran

Cette dernière séance abordera, sous forme de table-ronde, la question des silences des documents écrits (folios vierges et égarés, pages arrachées, mais aussi coins cornées, marques à la pointe sèche) et la manière dont les outils numériques permettent de les identifier, de les interpréter ou conduisent au contraire à les masquer. L’accès réel ou virtuel aux objets influence-t-il notre aptitude à révéler ces silences, ces manques, ces lacunes, essentiels pour comprendre le document dans son intégralité ?

Depuis une décennie, le développement de données numériques et de leur mise en ligne de plus en plus croissante a poussé à l’émergence de méta-sites ou méta-bases de données numériques dont le rôle est d’agréger des contenus hétérogènes par leur nature (objets textuels, graphiques, glyptiques, etc.) et par leurs caractéristiques techniques. Leur hétérogénéité et la question de la granula[1]rité de l’information moissonnée par ces sites peut conduire à une déperdition d’informations (métadonnées).