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Atelier Maghreb Amazigh – Graphies berbères

© Noureddine Chenoud

Maghreb Amazigh

Date(s) : du 14 avril 2022 10 h 00 au 15 avril 2022 12 h 00

Lieu : Salle A219 et médiathièque, MMSH, Aix-en-Provence

Organisateur(s) / trice(s) à TELEMMe :

Partenaires :

  • Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (UMR 7310 IREMAM)
  • Institut SoMuM

PRÉSENTATION

En amazighe (berbère), l’écriture se dit tirra ou tira. Preuve que cette langue réputée pour son caractère oral a bien connu une tradition scripturaire. On a attribué à cette graphie dite « numidique », « libyque », « libyco-berbère » ou encore « tifinagh » toutes sortes d’origines. Depuis plus de deux décennies, les recherches s’orientent vers une origine autochtone de l’écriture amazighe qui serait intimement liée à l’art rupestre et à l’art amazighe en général.

Informations sur : https://somum.hypotheses.org/6624


PROGRAMME

Conférence 1. De la pierre à l’écran : petite histoire de l’écriture amazighe

Jeudi 14 avril, 10h à 12h
(salle A 219, MMSH, Aix-en-Provence)
Visioconférence :
https://univ-amu-fr.zoom.us/j/86147279559?pwd=RWNpTnZ5cnVMb2NvajlYY3ZGMW1Hdz09
ID de réunion : 861 4727 9559
Code secret : 201884

En amazighe (berbère), l’écriture se dit tirra ou tira. Preuve que cette langue réputée pour son caractère oral a bien connu une tradition scripturaire. On a attribué à cette graphie dite « numidique », « libyque », « libyco-berbère » ou encore « tifinagh » toutes sortes d’origines. Depuis plus de deux décennies, les recherches s’orientent vers une origine autochtone de l’écriture amazighe qui serait intimement liée à l’art rupestre et à l’art amazighe en général. Les témoins anciens de cette écriture se trouvent sur deux types de supports : (i) les stèles funéraires et les dédicaces monumentales ainsi que du mobilier archéologique et (ii) les sites d’art rupestre faits de gravures et de peintures. L’écriture amazighe a fait l’objet d’un usage limité qui disparut à la fin de l’antiquité au Nord du Maghreb tandis que des alphabets semblables dits « tifinagh » ont continué parmi les Touaregs jusqu’à aujourd’hui. L’écriture est consonantique et géométrique, les lettres étant construites à partir de variations sur quelques figures de base. Si le déchiffrement est encore très limité, le lien est indéniable entre les alphabets « libyques » et les alphabets « tifinagh ». Ils ont servi de base à l’élaboration, à partir des années 1960, de divers alphabets « néo-tifinagh » par les militants du mouvement culturel berbère. Un alphabet « néo-tifinagh » a été élaboré et adopté en 2003 au Maroc pour écrire la langue amazighe. Il a été reconnu en 2004 par l’Organisation internationale de Normalisation (ISO-UNICODE) et intégré à la version Windows 8 en 2012.

Intervenant

Ahmed Skounti est professeur d’anthropologie à l’Institut national des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP, Rabat). Il est titulaire d’un doctorat en anthropologie de l’École des hautes Études en Sciences sociales (EHESS) de Paris. Il est spécialiste du patrimoine et des processus de patrimonialisation. Il est consultant auprès de l’UNESCO et d’autres organismes nationaux et internationaux sur les questions liés à la sauvegarde du patrimoine culturel. Il compte plusieurs publications dans les domaines de l’anthropologie, du patrimoine, de l’histoire, de la culture et de l’art rupestre.

Conférence 2. Le Tifinaghe au Maroc : l’irruption d’une nouvelle graphie dans l’espace public

Jeudi 14 avril, 14h à 16h
(salle A 219, MMSH, Aix-en-Provence)
Visioconférence :
https://univ-amu-fr.zoom.us/j/86080443434?pwd=aDZjVkh0M2F2NFZTa3d3bjRUamM3QT09
ID de réunion : 860 8044 3434
Code secret : 282579

Aux lendemains de la création de l’Institut royal de la Culture amazighe au Maroc, l’alphabet dit « Tifinaghe-Ircam » a été développé pour transcrire la langue amazighe dans le but de son intégration à l’enseignement. Devenue langue officielle consacrée par la Constitution de 2011, il était attendu que les modalités de son utilisation soient à l’ordre du jour. Un débat acharné a eu lieu pendant plusieurs années avant que la loi 26-16 ne soit adoptée en septembre 2019. Cette loi fixe « les étapes de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe et les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les différents secteurs prioritaires de la vie publique ». Parallèlement, l’utilisation du « tifinaghe » sur les devantures de bâtiments officiels et dans les panneaux de signalisation routière fut entrepris. Dans cette intervention, il sera question à la fois des modalités de cette irruption ainsi que des débats et des échanges qu’elle n’a pas manqué de susciter dans l’opinion publique.

Intervenant

Ahmed Skounti est professeur d’anthropologie à l’Institut national des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP, Rabat). Il est titulaire d’un doctorat en anthropologie de l’École des hautes Études en Sciences sociales (EHESS) de Paris. Il est spécialiste du patrimoine et des processus de patrimonialisation. Il est consultant auprès de l’UNESCO et d’autres organismes nationaux et internationaux sur les questions liés à la sauvegarde du patrimoine culturel. Il compte plusieurs publications dans les domaines de l’anthropologie, du patrimoine, de l’histoire, de la culture et de l’art rupestre.

Atelier : calligraphie tifinagh

Vendredi 15 avril, 9h à 12h
(Médiathèque, MMSH, Aix-en-Provence)

Une présentation d’œuvres artistique sera suivie d’une formation à la calligraphie berbère (tifinagh) par un artiste (musicien – calligraphe) : Noureddine Chenoud. La séance se terminera par une présentation des fonds d’archives et de documentation berbères conservés à la médiathèque de la MMSH.

Intervenant

En amoureux de la langue (« Tamazight ») et de l’écriture (« Tifinagh ») berbères, Noureddine Chenoud, auteur, compositeur et interprète, allie calligraphie et musique. Né Nourredine Hassani, le 26 mars 1954 à Draa-El-Mizan (Kabylie), il compose « Chenoud » en 1973 alors qu’il est en classe terminale, au Lycée Émir Abdelkader (Alger). Cette chanson lui a permis de gagner la sympathie d’un large public, en particulier des jeunes. Son premier 45 Tours, dans l’esprit acoustique, guitare et harmonica, Chenoud / Avernus est vendu à plus de 100 000 exemplaires en France et en Algérie.
Il ne se considère pas calligraphe mais comme un musicien aimant passionnément l’écriture. Son style vient de l’inspiration musicale du moment présent où se conjuguent la partition et le verbe. Néanmoins, la calligraphie reste la beauté de la lettre. Pendant de nombreuses années, il a animé des ateliers d’écriture au Centre de Rééducation professionnel de Richebois à Marseille, ainsi que des rencontres d’écriture Tifinagh avec l’Association Tifin’art de Vitrolles. « Que l’amour de la musique et de la culture puissent contribuer à la Paix et à l’épanouissement des Peuples ».

Inscription obligatoire limitée

Places limitées : deux groupes (9h-11h / 10h30-12h30), sur inscription à cette adresse : malika.assam[at]univ-amu.fr