Le travail agricole au prisme des migrations
dans le cadre du projet FINCA & du séminaire MigTrav du LEST
dans le cadre du projet FINCA & du séminaire MigTrav du LEST
Cette ultime séance du groupe « Façons d’être » sera consacrée aux « déviants », aux clercs sodomites et aux sorcières adeptes de Satan, victimes d’un pouvoir qui fit de la réforme de la société un instrument de répression
Anachroniques revient ce vendredi pour discuter de l’oeuvre de Lévi-Strauss (rien de moins!) à travers le bilan critique dressé par deux éminents anthropologues, Maurice Godelier et Alban Bensa.
Ciudad, vida y prensa en España (siglos 18 y 19).
Nuevas aproximaciones de estudio desde las Humanidades Digitales
Journée organisée par Elisabel LARRIBA AMU-CNRS, TELEMMe : Groupe 2.2 S’informer et informer en temps de crise en Europe méridionale, de la Révolution française à nos jours et Álvaro MOLINA, Universidad Nacional de Educación a Distancia (UNED), CARCEM Proyecto I+D+i Cartografías de la ciudad en la Edad Moderna: relatos, imágenes, interpretaciones (PID2020-113380GB-I00 / AEI / 10.13039/501100011033)
L’étude de la vie quotidienne en Espagne à la fin de l’Ancien Régime et au début du Libéralisme par le biais des périodiques a connu un important essor à partir des années 2000 grâce à la politique de numérisation de la presse amorcée par diverses institutions publiques. Depuis, l’amélioration des techniques de digitalisation et de traitement des données a favorisé, dans le cadre des humanités numériques, la mise en pratique de stratégies alternatives dans l’approche et l’analyse de l’information journalistique, ce qui a permis de revisiter des objets d’étude tout en explorant de nouveaux champs de recherche.
Cette journée qui réunit des spécialistes relevant de diverses disciplines sera consacrée aux nouvelles perspectives relatives à l’étude de la vie de la cité -terrain privilégié du quotidien dans les pages des périodiques – en prenant compte des propositions et des expériences issues de l’utilisation de technologies innovantes ou de la conceptualisation et ouverture de nouvelles voies de recherche.
[Anachroniques] Anthropologie et littérature
Les récentes crises politiques et sanitaires transnationales nous rappellent brutalement le caractère incontournable des informations diffusées sur le web et les plateformes de médias sociaux pour une meilleure compréhensions des phénomènes globaux. Ces documents numériques, à la fois sublimes et sinistres, font partie intégrante de notre quotidien, allant de mèmes ironiques sur les mesures de verrouillage à des vidéos tragiques documentant les exactions commises par des forces armées sur des civils. Les initiatives relevant de l’archivage du web visent justement à préserver et à transmettre ces sources nativement numériques qui constituent des matériaux essentiels pour l’étude des phénomènes et des événements récents. Le web archivé offre ainsi un gisement de sources précieuses pour les chercheuses et les chercheurs actuels, et à venir, tout en constituant un pan essentiel de la mémoire des sociétés futures. Bénéficiant de l’expertise produite par la communauté RESAW et ses partenaires issus des sciences humaines et sociales et des humanités numériques, ce colloque international propose des clés de compréhension des défis scientifiques et sociétaux inhérents à l’archivage du web.
Les recherches sur le port de Marseille connaissent aujourd’hui un important renouvellement. Elles ont permis de mieux comprendre la transformation de ses infrastructures ou la mutation de ses fonctions économiques au cours des différentes phases de la mondialisation. Elles ont aussi évalué à nouveaux frais l’histoire sociale assez convenue des quartiers autour du port. Immigration, installations en provenance du monde entier mais aussi transit entre deux bateaux, brassage et présence temporaire alimentent des commerces et industries avec pignon sur rue, tout autant qu’une « économie de la débrouille », faite de services divers et de menus profits.(…)
Dans de nombreuses institutions de mémoire en France et sur le web, sont aujourd’hui accessibles à tous les publics des fonds liés au passé colonial qui font l’objet de contestations et de débats au sein de la société civile. Les professionnel·le·s de l’information doivent désormais développer de nouvelles compétences pour prendre en compte ce patrimoine culturel, qu’il s’agisse de mettre à disposition des fonds d’archives, de restituer des objets, de réécrire le contexte historique qui les entoure d’une manière plus critique et plus inclusive. Organisé par S. Gebeil, C. Mussard et V. Ginouvès dans le cadre du programme de recherche PICCH, ce séminaire pluridisciplinaire a pour objectif d’explorer les outils, pratiques participatives et créatives qui invitent à l’analyse et à la réutilisation critiques de l’héritage audiovisuel colonial dans les fonds de trois types d’archives (web, fonds de la médiathèque de la MMSH, Institut national de l’audiovisuel). Pensé comme un espace d’échange et d’expérimentation, il mettra en dialogue une pluralité d’acteurs (utilisateurs, archivistes, chercheurs, cinéastes, citoyens, associations) autour de leurs pratiques de l’archive.
Annonce d’une nouvelle séance du séminaire de l’IREMAM, Faire l’histoire du monde islamique (VIIe-XXe siècles)
Organisateurs : Aurélia Dusserre, Julien Loiseau, Nicolas Michel, Mohamed Ouerfelli, Hayri Gökşin Özkoray et Camille Rhoné-Quer
Lien URL du séminaire : https://iremam.cnrs.fr/fr/seminaire-de-formation-faire-lhistoire-du-monde-islamique-viie-xxe-siecles-2022-2023
Intervenant : Marc Toutant (CNRS, CETOBaC) http://cetobac.ehess.fr/index.php?557
Titre : « Le turk est la langue des rois. L’empreinte timouride dans l’Inde moghole »
Date : Mercredi 15 février 2023, 14h00-16h00
Lieu : MMSH, salle Germaine Tillion
Résumé de la communication de Marc Toutant
Si l’empire fondé par Timour (le Tamerlan des Européens) en Iran et en Asie centrale n’a guère duré plus d’un siècle (1370-1510), il a profondément marqué les dynasties qui lui ont succédé tant d’un point de vue politique que culturel. Les Ottomans, les Safavides en Iran, les Ouzbeks en Asie centrale ont vu dans l’architecture, la miniature et la poésie timourides autant de modèles à imiter. Cette question de « l’héritage timouride » se pose avec plus d’actualité pour les Grands Moghols (1526-1857), ces Timourides indiens qui sont les descendants directs du grand conquérant. Pourtant, peu de travaux ont été consacrés à l’empreinte timouride en Inde, à l’exception du versant architectural. La question de la langue a ainsi été négligée au prétexte que les successeurs de Babour (1483-1526) auraient totalement délaissé leur idiome maternel, le turk chaghatay, au profit du persan, véritable lingua franca dans cette région du monde musulman. Pourtant, tout un ensemble d’ouvrages lexicographiques et grammaticaux destinés à l’étude du turk chaghatay sont composés à la cour moghole à partir du xviie siècle, dont l’un n’affirme rien moins que « le turk est la langue des rois ». En se fondant sur ces ouvrages conservés aujourd’hui pour la plupart sous forme de manuscrits, cette intervention se donne pour objectif de réévaluer la place du turk dans la culture moghole.
référent de la séance : Hayri Gökşin Özkoray (hayri-goksin.ozkoray@univ-amu.fr)
The recent transnational political and health crises are a stark reminder of the need to pay particular attention to the recurrent information that is diffused on the web and social media platforms. These digital documents, both sublime and sinister, have become a routine element in human activity, ranging from ironic memes about lockdown measures to tragic videos documenting the violent actions committed against civilians by armed forces. The nature of web archiving systems aims at sustaining these born-digital sources that are essential for the study of recent phenomena. Subsequently, these constitute precious materials that illustrate the history of the current context since the 1990s while contributing to the construction of a digital heritage, which is both a memory for future societies and an indispensable source of contemporary facts for future researchers.