L’ambition de cette journée est d’ouvrir des perspectives de recherche sur les dynamiques qui ont pu structurer l’espace marseillais de sorte à le doter des traits le constituant comme un territoire. Cette journée propose de poser les bases d’un dialogue dépassant les bornes chronologiques classiques autant à cause d’un objet, le territoire, dont les temporalités s’expriment dans la longue durée, que du cadre, Marseille, une zone de peuplement marquée par une centralité urbaine multi-millénaire. A l’intérieur de cette zone de peuplement, le “terroir”, vaste bassin qui enserre le Lacydon de la cité originelle, représente un terrain d’enquête privilégié du fait de sa superficie et de sa complexité topographique, dont on questionnera les limites et les subdivisions, à la fois celles que forgent les institutions et celles qui naissent des appropriations ordinaires des lieux. De fait, le rapport – qu’il s’agisse de différenciation, d’intégration, depolarisation ou de conflits – entre ce terroir et les communautés environnantes (Allauch, Les Pennes, Septèmes, etc.) ou le centre urbain mérite d’être interrogé. »