Aller au contenu
Accueil > Les Actualités > Tout migre ? TELEMMe au festival des sciences sociales Allez savoir

Tout migre ? TELEMMe au festival des sciences sociales Allez savoir

Étiquettes:
Visuel du festival Allez savoir EHESS 2021

Plusieurs membres de TELEMMe présentent leurs recherches au public lors du festival Allez savoir porté par l’EHESS du 22 au 26 septembre 2021

Organisé cette année autour du thème Tout migre ?, ce festival propose plusieurs types de rencontres sur différents lieux de Marseille. Le festival Allez Savoir est une invitation à penser, à débattre avec les sciences sociales et leurs outils ; à rencontrer des chercheurs, des écrivains, des artistes, qui s’efforcent de penser autrement un sujet de débat public. Ouvert à tous, convivial et gratuit, l’événement se décline en discussions libres, spectacles, expositions, projections, activités ludiques, éclairs poétiques et visites coup de cœur, et actions pédagogiques au sein du patrimoine marseillais.

Stéphane Mourlane et Eleonora Canepari participent aux côtés de Stefan Tzortzis à la table ronde Regards croisés sur l’immigration italienne à Marseille : histoire, archéologie, démographie organisée par l’Inrap et animée par Jean Boutier.

Entre 1870 et 1914, près de 13 millions d’Italiens, fuyant les désordres politiques et la pauvreté de leur pays tout juste unifié, vont émigrer vers le reste de l’Europe et le continent américain. Nombre d’entre eux transitent par Marseille et beaucoup s’y installent, transformant en profondeur la population marseillaise qui se voit enrichie de plus de 100 000 nouveaux habitants en à peine quarante ans. À partir de la fouille archéologique d’un petit cimetière de quartier situé à la lisière des quartiers nord fortement concernés par la présence italienne ouvrière, La table ronde propose de décrypter cet épisode migratoire marquant de l’histoire de la cité phocéenne et d’en questionner les empreintes culturelles et démographiques de façon pluridisciplinaire. Avec : – Eleonora Canepari, historienne (Aix-Marseille Université, UMR TELEMMe) – Stéphane Mourlane, historien (Aix-Marseille Université, MMSH) – Stéfan Tzortzis, archéologue (Drac Paca, Ades) Modération : Jean Boutier, historien (EHESS – CNE)

  • Musée d’Histoire de Marseille – Auditorium, le 23/09/2021, de 16h00 à 17h30

Virginie Baby-Collin, membre du comité éditorial du festival, participe à la table ronde Bidonvilles, campements et habitats non ordinaires, circulations et ancrages des migrants à Marseille organisée par l’association Ancrages, en compagnie de Samia Chabani et Marc Bernardot.

Selon la définition du Programme des Nations Unies pour les établissements humains, un bidonville est la partie défavorisée d’une ville, caractérisée par des logements très insalubres, une grande pauvreté et sans aucun droit ou sécurité foncière. Les bidonvilles constituent un patrimoine qui permet de raconter l’histoire sociale d’un territoire, l’histoire de ces populations constamment perçues comme « en transit ». En effet, l’émergence des bidonvilles à Marseille est la conséquence directe du manque d’anticipation des pouvoirs publics et davantage encore des grands patrons, qui ne se préoccupaient pas de loger ceux qui faisaient tourner leurs usines. À Marseille, cette situation est quasiment contemporaine puisque la résorption du dernier bidonville, La Lorette, ne date que de 1995.  Découvrir et analyser l’histoire des bidonvilles au travers des images et des représentations permet de mieux comprendre les réalités, acteurs et enjeux. C’est un des objectifs est la réappropriation de l’histoire de notre ville. Comment faire vivre la mémoire des lieux disparus ? Les projets urbains dans la ville ont effacé les traces de cette mémoire, que nous tentons aujourd’hui de faire revivre à travers des archives historiques et audiovisuelles.

À partir des images d’archives, le café-histoire revient sur l’histoire des différentes formes d’habitat à Marseille, en jalonnant l’émergence des politiques publiques de résorption des bidonvilles, la production du logement ouvrier ou auto construit et la permanence de campements dans les délaissés urbains de la ville.  Des représentations qui permettent de comprendre les stratégies des pouvoirs publics comme des habitants, au fil des rénovations urbaines et de la fabrique de la ville. Les parcours résidentiels participent de la  réappropriation des habitants et révèlent les tensions présents dans l’espace public. Bidonvilles, campements et habitats non ordinaires, circulations et ancrages des migrants à Marseille. Entre mise en perspective historique du logement social et actualité des opérations de rénovation urbaine, la soirée- débat propose de mettre en regard l’ancienneté et l’actualité des formes d’habitats à Marseille, leur réinvention dans le cadre des nouvelles migrations et de leur impact sur la ville. Avec l’émergence de nouvelles propositions d’accueil, la ville s’impose comme échelle opérationnelle des politiques inclusives et de mis en œuvre de l’hospitalité, soumis aux problématiques globalisées et transcalaires.

  • La Halle de Coco Velten , le 23/09/2021, de 19h00 à 21h00

Morgane Dujmovic modérera avec Virginie Baby-Collin les intervention d’Alexis Nouss Nuselovici, Simon Imbert Vier, Sophie Beau, Sara Casella Colombeau et Michel Agier à la table ronde L’engagement. Dialogue entre chercheurs et acteurs associatifs dans le champ des migrations internationale.

Chercheurs, militants, humanitaires discutent de la pluralité des formes de l’engagement, par la recherche, le terrain, le plaidoyer…, pour une meilleure connaissance, la reconnaissance, la protection et la défense des droits des personnes migrantes. 

Comment s’en saisissent chercheur.e.s et collectifs associatifs, et comment dialoguent-ils ? Comment les évolutions récentes de la situation des personnes migrantes en France / Méditerranée / Europe (ré) interrogent-elles l’engagement aujourd’hui ?

  • Centre de la Vieille Charité – Cour, le 24/09/2021, de 17h30 à 19h00