Séminaire
Date(s) : du 13 novembre 2019 9 h 30 au 13 novembre 2019 12 h 00
Lieu : Salle 211, MMSH, Aix-en-Provence
Organisateur(s) / trice(s) à TELEMMe :
Groupe(s) organisateur(s) :
PRÉSENTATION
Fidélité et mise en concurrence dans les relations entre grossistes et détaillants. Quelques réflexions à partir du cas de la Lorraine centrale et méridionale au milieu du XVIIIe siècle
Julien Villain Université d’Évry-Val d’Essonne, IDHE.S
Un des signes du degré élevé de commercialisation des économies européennes des XVIIe et XVIIIe siècles était le grand nombre d’opérateurs commerciaux dans les villes, les bourgs ou les villages. La grande majorité des boutiquiers avaient toutefois un niveau d’affaires limité. Ne passant pas de commandes très importantes, ne pouvant se déplacer beaucoup hors de leur lieu d’activité et incapables d’effectuer aisément des paiements sur des places lointaines, ils devaient s’en remettre pour constituer leurs stocks à des grossistes ou des demi-grossistes. Installés dans les principales localités et nœuds de communication, ceux-ci se trouvaient à la tête des hiérarchies commerciales régionales, constituant de fait des oligopoles.
La Lorraine centrale et méridionale, espace économique structuré autour de Nancy et de pôles secondaires comme Pont-à-Mousson, Mirecourt, Épinal, Remiremont ou Saint-Dié, a connu tout au long du XVIIIe siècle une telle configuration de son organisation commerciale, où les grossistes, dénommés localement « marchands-magasiniers », occupaient une position dominante.
Malgré leur puissance collective, ces derniers devaient faire face à une mise en concurrence importante de la part des détaillants, qui jouaient sur le grand nombre de grossistes et de demi-grossistes actifs dans les différentes localités. Les marchands-magasiniers étaient en fait contraints de consolider leur position commerciale en se spécialisant et en mettant en avant des produits d’appel, mais aussi en fidélisant leur clientèle par les délais de paiement avantageux ou par l’accès préférentiel à la marchandise et à l’information. Les détaillants ayant de leur côté intérêt à compter quelques fournisseurs « amis », les relations entre détaillants et grossistes prenaient la forme d’un jeu à la fois concurrentiel et coopératif, où la qualité des relations d’affaires était l’objet d’une renégociation perpétuelle.
Chaîne et maillons du commerce dans l’Atlantique hispanique. Circuits, acteurs et institutions (1750-1850)
Arnaud Bartolomei Université Côte d’Azur, CMMC
PROGRAMME
Julien Villain, Université d’Évry-Val d’Essonne, IDHE.S
Fidélité et mise en concurrence dans les relations entre grossistes et détaillants. Quelques réflexions à partir du cas de la Lorraine centrale et méridionale au milieu du XVIIIe siècle
Chaîne et maillons du commerce dans l’Atlantique hispanique. Circuits, acteurs et institutions (1750-1850)