Giovanni Ziggiotto
Un espace partagé : culture politique et pratiques de pouvoir entre Rhône et Italie centro-septentrionale au XIII siècle
Thèse de Doctorat en Histoire
Sous la direction de Laure Verdon et de Paolo Grillo (Università degli Studi di Milano)
Soutenue le 14/09/2024 à Aix-en-Provence (MMSH, salle G. Duby)
Membres du jury :
- Pierre CHASTANG Rapporteur (PR, Université Versailles Saint-Quentin)
- Lorenzo TANZINI Rapporteur (Pr. Ordinario, Università degli Studi di Cagliari)
- Alma POLONI Examinatrice (Pr. Associato, Università degli Studi di Pisa)
- François OTCHAKOVSKY-LAURENS Examinateur (MCF, Aix-Marseille Université)
- Simone BALOSSINO Examinateur (Pr. Associato, Università degli studi di Verona)
- Florian MAZEL Président du jury (PR, Université Paris I Panthéon Sorbonne)
- Laure VERDON Directrice de thèse (PR, Aix-Marseille Université)
- Paolo GRILLO Co-directeur de thèse (Pr. Ordinario, Università degli studi di Milano)
Résumé :
L’historiographie des Communes médiévales a peiné, jusqu’à une époque récente, à s’affirmer en dehors du cadre d’analyse de l’Italie centro-septentrionale des XIIe et XIIIe siècles. Pourtant, durant ces deux siècles la Provence urbaine constitua un espace géographique et un horizon culturel particulièrement propice à un plein développement et à un usage conscient des institutions politiques et des langages sociaux qui furent propres à la civilisation communale médiévale. À partir du cas d’étude de Marseille, la plus importante ville provençale d’époque médiévale et l’un des ports méditerranéens les plus dynamiques du XIIIe siècle, l’objet de cette recherche est de poser à nouveaux frais la question des structures socio-politiques des Communes médiévales, en plaçant au centre de la démarche l’étude de la société citadine en elle-même ainsi que celle de la culture politique que cette société promut. Se démarquant de l’ancienne tradition interprétative visant à réduire l’importance des villes, dans le contexte du Moyen Âge français, au profit du prestige accordé à la formation de l’État central, une nouvelle approche de « l’expérience communale » marseillaise se trouve ainsi proposée, réévaluant en particulier la culture politique originale qui sous-tendit cette expérience. Cela souligne l’importance des dynamiques socio-institutionnelles et socio-politiques pour comprendre la nature, les adaptations locales et l’évolution historique de la matrice culturelle des Communes médiévales.