Coline Perrin
Préservation et valorisation des espaces agricoles face à l’urbanisation en Toscane et en Provence.
Thèse de Doctorat en Sciences géographiques et de l’aménagement
Sous la direction de Claudine Durbiano et de Giancarlo Paba, Université de Florence
Soutenue le 23/06/2009
Mention : Très honorable avec félicitations
Mots clés : Aménagement du territoire, Provence-Alpes-Côte d'Azur, 20e siècle, Toscane, Propriété agricole, Périurbanisation
Résumé :
Les campagnes aixoises et florentines sont prises dans un processus de métropolisation qui entraîne le recul et la restructuration de l’agriculture. Simultanément, elles bénéficient d’une excellente image internationale à laquelle participent les paysages agraires et les produits du terroir, vin et huile d’olive. Ce travail met en évidence les relations entre l’urbanisation, les modalités de gestion et les stratégies de valorisation du foncier agricole périurbain en Provence et en Toscane depuis les années 1950. Il s’appuie sur la comparaison des transformations des espaces agricoles de sept communes proches d’Aix-en-Provence et de Florence. Dans la première partie, la cartographie diachronique et la modélisation des dynamiques spatiales et paysagères montrent la bonne résistance des vignes et des oliveraies et une morphologie périurbaine moins dispersée en Toscane. La deuxième partie compare le contexte réglementaire provençal et toscan ainsi que l’histoire de la prise en compte de l’agriculture dans les documents locaux d’urbanisme. Elle montre comment les acteurs locaux ont géré, limité ou légitimé l’urbanisation du foncier agricole depuis 1950. La forme et le contenu de la planification se révèlent comme un enjeu des rapports public-privé à l’échelle communale. La troisième partie s’intéresse au terroir comme valorisation alternative du foncier agricole et comme moyen pour reconstruire les campagnes méditerranéennes, tant par le renouvellement des liens villes -campagnes que par l’exploitation des appellations d’origine (AOC, DOCG) et du tourisme dans la mondialisation. Malgré le succès de l’agrotourisme en toscane ou la réussite du processus d’ancrage des vins et de l’huile en Provence et du Chianti, les projets de territoire de type district rural ou agri-urbain peinent à aboutir : pour stabiliser le foncier agricole et périurbain, la marge de manoeuvre de l’action publique locale pourrait résider dans l’articulation des stratégies individuelles, des enjeux agricoles et des choix d’urbanisme.