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Imbert-Pellissier Florie

Florie Imbert-Pellissier, TELEMMe (AMU-CNRS)

Doctorante contractuelle



Thèse

Habiter le terroir marseillais de 1630 à 1720 : pratiques, construction et représentations d’un territoire périurbain à l’époque moderne

  • Thèse de Doctorat en Histoire
  • Sous la direction de Brigitte Marin et de Jean Boutier

Cursus

  • Depuis Octobre 2018: Doctorante contractuelle à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales, Centre Norbert Elias. Financement région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
  • 2017-2018Professeure d’histoire-géographie stagiaire au Lycée Jean Perrin (Marseille).

– Master 2 recherches comparatives en sociologie, anthropologie et histoire à l’EHESS. Mention Très Bien.

– Master 2 MEEF, spécialité Histoire-Géographie, École Supérieure du Professorat et de l’Education d’Aix-en-Provence.

  • 2016-2017 : Auditrice à Harvard University (Faculty of Arts and Sciences). Département d’histoire.
  • 2015-2016 : Master 2 professionnel Métiers de l’enseignement à l’École Normale Supérieure de Lyon. Obtention du Capes d’histoire-géographie.
  • 2014-2015 : Préparation à l’Agrégation d’histoire à l’Université Jean Moulin Lyon III.
    Admissible à l’Agrégation d’histoire, session 2015.
  • 2012-2014 : Master recherche en histoire moderne et contemporaine à l’École Normale Supérieure de Lyon, Mention Bien.
  • 2009-2012 : CPGE littéraire (hypokhâgne-khâgne) au lycée Masséna (Nice)


Sujet de thèse

Habiter le terroir marseillais de 1630 à 1720: pratiques, construction et représentations d’un territoire périurbain à l’époque moderne

Résumé :

Au XVIIe siècle, le territoire de la ville de Marseille s’étend sur près de 24 000 hectares au sein duquel la ville occupe une superficie de 66 hectares puis 197 hectares à partir de l’agrandissement décrété en 1666. La partie urbanisée du territoire marseillais est donc infime face aux milliers d’hectares qui constituent le « terroir », nom employé dans les sources pour qualifier tous les espaces situés « hors-les-murs » de la ville. Les rares estimations démographiques attribuent à cet espace une population de 15 000 habitants au milieu du XVIIe siècle et de 20 000 habitants au cours du XVIIIe siècle, soit plus d’un quart de la population de la ville.  

Malgré l’importance du terroir sur le plan spatial et démographique, celui-ci demeure peu étudié dans l’historiographie marseillaise qui l’a souvent présenté comme un espace rural sans réelle importance. Si les recherches en histoire urbaine se sont depuis quelques années maintenant intéressées aux faubourgs des différentes villes à l’époque moderne, le terroir demeure encore un espace peu étudié souffrant de la scission entre études urbaines et études rurales. En se concentrant sur le terroir ce projet de thèse a donc pour ambition de mettre en évidence toute la complexité et la multiplicité des territoires de la ville à l’époque moderne et plus précisément d’étudier les dynamiques qui permettent aux sociétés de « faire territoire » au sein de cet espace périurbain.  

Le cas de Marseille est particulièrement intéressant par la taille de son terroir et la situation d’essor économique et démographique que la ville connaît sur les XVIIe et XVIIIe siècles. La période 1630-1720 appelle à se concentrer sur une période encadrée par deux épidémies de peste et marquée par un agrandissement de l’espace urbain permettant d’observer des dynamiques de report dans le terroir.

Ce projet repose principalement sur l’étude de dénombrements fiscaux et militaires qui permettent de constituer une base de données. Cette base de données permet d’étudier le profil socio-professionnel des habitants, leur implantation au sein du terroir et les mobilités résidentielles sur différentes temporalités. Complétée par un ensemble de productions cartographiques et l’étude de fonds notariés et d’aménagement du territoire, cette production permettra de structurer notre approche en trois axes :

Axe 1 : La fabrique des territoires du quotidien  

Cet axe interroge l’occupation du territoire par les habitants et la morphologie spatiale produite. Au-delà de la question de l’habitat qui demeure centrale dans la dynamique de l’habiter il est essentiel de s’interroger sur la fabrique du territoire effectuée par les habitants en questionnant leur agentivité dans ce processus. Le terroir de Marseille apparait comme un territoire à l’occupation contrastée dont il faut interroger les facteurs d’occupations mais également le rôle des habitants dans la fabrique des paysages. Cette fabrique du territoire est conditionnée par le fait que le terroir est essentiellement un “territoire-ressource” et un espace de circulation.  

Axe 2 : Habiter le mouvement : un terroir structuré par les mobilités 

Cet axe interroge la présence d’une « culture de la mobilité » dans l’identité des habitants du terroir. Cette culture de la mobilité, constitutive de l’habiter périurbain, repose sur la présence de nombreuses circulations entre Marseille et son arrière-pays à l’origine du développement d’aménagements et d’activités spécifiques mais également sur la dépendance des habitants du terroir envers le centre urbain. Enfin le troisième chapitre de cet axe se concentre sur les mobilités résidentielles des habitants au sein des différents quartiers du terroir qui laisse entrevoir un large horizon géographique au sein de ce territoire.  

Axe 3 : Communauté(s) du terroir : construction de réseaux et d’appartenances locales 

Cet axe a pour objectif de mettre en évidence les formes et les échelles de sociabilités au sein du terroir de la ville et d’interroger l’existence d’une communauté du terroir. L’étude des sources permet de mettre en évidence l’existence de syndics regroupant les habitants de différents quartiers du terroir. De nombreuses formes de mobilisations et de contre-pouvoirs sont également perceptibles et témoignent de l’existence d’un sentiment d’appartenance à une communauté extérieure à celle de Marseille. Enfin, le dernier chapitre de cet axe met en évidence la présence de formes de pratiques festives ou récréatives spécifiques au terroir ainsi que des cultes locaux qui permettent de questionner l’existence d’une culture locale. Tout en nuançant cette idée, il apparait essentiel de mettre en évidence la spécificité locale de ces pratiques contribuant à distinguer le terroir du centre et à entretenir la constitution de communautés micro-locales.   


Activités d'enseignement

  • 2021-2022 : ATER en histoire moderne, Université Rennes 2.
  • 2020-2021: Chargée d’enseignement à l’EHESS, Master 1 et Master 2 mention Recherches Comparatives en Anthropologie, Histoire et Sociologie.
  • 2017-2018: Professeure stagiaire d’histoire-géographie, Lycée Jean Perrin, Marseille.


Responsabilités administratives

2019-2021 : co-organisation du séminaire Jeunes chercheur.se.s TELEMMe

2018-2020 : Responsable de l’Atelier des doctorants de l’EHESS-Marseille


Contrats de recherche

Contrat emploi jeunes doctorants de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur 2018-2021


Responsabilité de revues, sites, associations...

Depuis 2021 : Membre du comité scientifique de la revue Etudes Vauclusiennes.


Organisation d'événements de TELEMMe :

Florie Imbert-Pellissier a organisé les événements de TELEMMe suivants :

Participation aux événements de TELEMMe :

Florie Imbert-Pellissier a participé aux événements organisés par TELEMMe suivants :

Interventions externes à TELEMMe :

Florie Imbert-Pellissier a effectué les interventions externes à TELEMMe suivantes :