La Sainte-Baume : protection et valorisation d’un haut lieu patrimonial

JOURNÉES D’ÉTUDES DE TERRAIN DU GHFF ET DE L’ASSOCIATION FORET MEDITERRANEENNE

« Le temps des territoires » en Sainte Baume (Var) Plan d’Aups, Lundi 7 et mardi 8 novembre 2022

Le Groupe d’Histoire des Forêts Françaises et l’association Forêt Méditerranéenne ont décidé de monter ensemble une session « Le temps des territoires » sur le site de la Sainte-Baume (Var).

La Sainte-Baume est un « haut-lieu »1 de nature, de culte, de culture et d’histoire d’une extrême richesse. Des aspects cultuels, aux aspects écologiques mais aussi économiques, sociaux, culturels et artistiques, de la protection d’une forêt exceptionnelle aux différents usages qui présentent tous une histoire riche et complexe, en témoigne celle des pèlerinages, des compagnons, des glacières…

Face à un matériau aussi riche, ce « temps des territoires » sera centré sur un thème prépondérant : la protection/valorisation de ce « haut-lieu ». Fondées sur la longue durée, l’histoire et l’étude de la forêt domaniale de la Sainte-Baume convergent vers un cas d’école dont les enseignements en disent long sur l’attitude de l’homme face à une forêt relique dans la délicate équation de son usage, de sa mise en valeur, de sa sauvegarde et des mythologies qu’elle ne cesse de fomenter2. Et en effet, comment, établir la vocation et fixer les objectifs d’un tel site, comment assurer la pérennité d’un territoire qui évolue et qui est soumis à de multiples pressions ?

Nous souhaitons poser toutes ces questions dans notre rencontre en croisant les approches des écologues, des paysagistes, des historiens et des sociologues mais aussi des acteurs de terrains : Office national des forêts (ONF), Parc naturel régional (PNR), associations… Il s’agit d’expliquer l’histoire de la Sainte-Baume sur la longue durée et même les possibles évolutions dans le contexte du réchauffement climatique ; histoire et transformations des peuplements, notamment de la hêtraie, mais aussi des paysages, histoire des relations hommes/ forêt depuis le Moyen Âge et de la mise en place des différents types de protection. Au-delà des aspects historiques, il s’agit également de regarder l’actualité de ce « haut lieu » qui bénéficie de différents classements : Forêt d’exception, Parc naturel régional, réserve biologique, site Natura 2000, site inscrit au titre des sites légendaires et pittoresques du Var, Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Quels équilibres sont actuellement mis en place dans l’usage, la mise en valeur et la sauvegarde ? Quelles solutions sont proposées dans le nouveau contexte du réchauffement climatique et de la sur- fréquentation de ce site touristique.

Pour répondre à toutes ces questions, notre approche sera à la fois large dans le temps mais aussi dans l’espace. En effet, la forêt relique de la Sainte-Baume n’est pas une « île déserte ». Elle est en interaction avec les différents noyaux qui l’entourent : forêt domaniale de la Sainte-Baume, propriétés voisines et ensemble du massif de la Sainte-Baume. Les usages, les écosystèmes, les différentes politiques de protection en témoignent, la « forêt relique » n’est pas un isolat. Cet esprit d’ouverture nous mènera jusqu’en Toscane. Il s’agira à travers l’exemple d’un « haut-lieu » similaire par son histoire et ses enjeux, la forêt de la Verna, de comprendre les réponses apportées par nos voisins à la délicate question protection/valorisation d’un « haut lieu ».

Notre session sera composée de deux demi-journées en salle encadrant la matinée du deuxième jour sur le terrain. La soirée du premier jour sera dédiée à une approche du site à travers l’art. Les discussions et les échanges permettront également de répondre à vos questionnements et à votre curiosité pour ce site exceptionnel.

Programme

Journée organisée par Forêt Méditerranéenne

14 rue Louis Astouin 13002 Marseille Tél. : 04 91 56 06 91 et le Groupe d’histoire des forêts françaises

Sorbonne Université Institut de Géographie 191 rue Saint-Jacques F. 75005 PARIS

Avec l’appui financier du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Laboratoire TELEMME, Aix Marseille Université