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BIPULUM

Georg Daniel Heumann (1691-1759), Bibliotheca Büloviana Academiae, Georgiae Augustae donata Göttingae

Nom complet du projet : Bibliothèques publiques dans la France des Lumières

Un projet porté par TELEMMe

Durée du projet : 1 mars 2024 - 29 février 2028

Projet n° ANR-23-CE27-0012


Coordination à TELEMMe :


Mots clés :

bibliothèques, histoire moderne


Résumé :

Le projet BIPULUM a pour ambition de recenser et d’étudier les bibliothèques publiques existant en France au XVIIIe siècle, dans une perspective d’histoire urbaine, d’histoire politique et d’histoire des pratiques culturelles, pour comprendre comment émerge, dès avant la Révolution, l’idée de la bibliothèque comme « service public ». Dans le royaume, près de cinquante villes disposent à cette époque d’une bibliothèque publique, ouverte à heures fixes à un public indifférencié, sans qu’entre en compte le statut juridique de la collection, qui peut relever d’une municipalité, d’une académie savante, d’une université ou d’un corps ecclésiastique.

Porté par Emmanuelle Chapron, professeur d’histoire moderne et directrice d’études en Histoire du livre à l’École pratique des hautes études, le projet s’appuie sur un partenariat entre l’UMR 7303 TELEMMe (Aix Marseille Université, CNRS), l’UMR 5713 IHRIM (Lyon II, CNRS), le Centre Jean-Mabillon (École nationale des chartes) et la Bibliothèque nationale de France. Il est coordonné par Emmanuelle Chapron (Aix-Marseille Université / EPHE-PSL), qui en est responsable scientifique avec Christine Bénévent (ENC / CJM), Fabienne Henryot (Enssib / IRHIM) et Gennaro Toscano (BNF et ENC / CJM). Il se déploiera sur 48 mois, à compter du 1er mars 2024. En adoptant une perspective d’ensemble et comparée, associant chercheurs, bibliothécaires et archivistes, il s’agit de comprendre la place de ces institutions dans les évolutions culturelles et politiques du XVIIIe siècle. Il ne s’agit pas d’affirmer que ces institutions ont été des pointes avancées des idées des Lumières (ce qu’elles n’ont sans doute pas été, ou du moins pas toutes), mais de faire l’hypothèse qu’elles participent des mutations culturelles profondes qui en sont le terreau, en instituant au cœur de la ville un espace public de la lecture.

Trois aspects seront privilégiés : le moment de la fondation envisagé comme un projet politique ; la manière dont s’élabore et s’éprouve au quotidien ce que peut ou devrait être un « service public », à une époque où s’impose, sinon le syntagme, du moins son idée ; l’identité du public (traditionnellement grand oublié de l’histoire des bibliothèques) et les usages qu’il fait des collections.

Le projet s’organise autour de la production d’un répertoire en ligne (réalisé sous Heurist), enrichi de documents inédits sur l’histoire des bibliothèques anciennes. Les recherches locales, comparées et globales, seront présentées lors de trois rencontres et publiées. Les activités de valorisation et science ouverte, élaborées en partenariat avec les bibliothèques, incluront des expositions itinérantes, vidéo de présentation du projet, visites et conférences. En tirant parti de l’intérêt du public pour l’histoire des objets, des lieux et des collections et de leur valeur patrimoniale, elles permettront de nouer des liens entre chercheurs, professionnels et usagers autour d’un objet commun, la bibliothèque publique.


Site du projet :

https://bipulum.hypotheses.org/


Page sur le site du financeur :

https://anr.fr/Projet-ANR-23-CE27-0012


Partenaires :

  • BnF Bibliothèque nationale de France
  • Centre Jean Mabillon
  • IHRIM - Institut d'histoire des représentations dans les modernités