Laurent Bonardi
Franquisme et antifranquisme dans l’Argentine péroniste (1946-1955)
Thèse de Doctorat en Aire culturelle romane
Sous la direction de Paul Aubert
Soutenue le 04/12/2006 à AMU
Membres du jury :
Pablo Berchenko (Université de Provence), président, Jean-Michel Desvois (Université de Bordeaux III), Marie-Aline Barrachina (Université de Nice), Lorenzo Delgado Escalonilla (CSIC, Madrid), Daniel Van Eeuwen (IEP, Aix-en-Provence) et Paul Aubert.
Mention : Très honorable
Mots clés : Franquisme, Opinion publique, Argentine, 1943-1955, Relations extérieures, Espagne, 1939-1975
Résumé :
Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’attitude du régime franquiste vaut à l’Espagne d’être isolée sur le plan international. Considérée par de nombreux Etats comme le dernier bastion du fascisme en Europe, le régime du « Caudillo » est condamné tant par les régimes communistes que par les pays occidentaux. En 1946, une décision de l’O. N. U. Soumet l’Espagne à un boycot diplomatique et une grave crise économique fait planer sur le pays le spectre de la famine. Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, Juan Domingo Perón est élu à la présidence argentine et, très vite, il va entreprendre un programme de coopération politique, économique et culturelle avec le régime franquiste. Parce que les rares travaux réalisés jusqu’à présent sur les relations entre Perón et Franco se limitent à l’analyse des relations bilatérales, essentiellement dans leur aspect économique, nous proposons ici d’analyser la position et les réactions de la société argentine (la communauté espagnole, la presse, les partis politiques et les syndicats, l’Eglise et l’Armée) face au régime franquiste et aux relations hispano-argentines. L’objectif est non seulement d’approfondir l’étude des relations hispano-argentines entre 1946 et 1955 et d’en révéler des aspects jusque-là ignorés mais aussi de donner un nouvel éclairage à la décennie péroniste et à la politique intérieure menée par Perón.