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Le locus pastoral dans la poésie lyrique du XVIe siècle, de Garcilaso de la Vega a Francisco de la Torre: du locus amoenus au locus horridus

Intervention de :

Journée d'études : Lieux effroyables, paysages menaçants :le locus horridus entre textes et images, en Espagne, en Italie et en France, du Moyen-Age au Siècle d’Or

Date : 2 juin 2022

Lieu : Paris, Maison de la Recherche de la Sorbonne Nouvelle, France

Organisation : Université de la Sorbonne Nouvelle, ED 122 - CRES/LECEMO, organisateurs : Pierre Civil et Cécile Devos


Présentation de l'intervention

Une partie importante de la production poétique du XVIe siècle s’inscrit en effet dans le genre de la pastorale dont l’action s’inscrit dans un lieu topique : le locus amoenus. L’analyse des choix poétiques opérés autour du locus, de l’espace nous permettra de montrer que le paysage pastoral n’est pas un espace stable, mais qu’il connaît au contraire des mutations. Le locus poétique fait en effet l’objet de modifications, d’appropriations, de réécritures dont la plus originale est sans doute celle de la poésie de Francisco de la Torre, qui marque une préférence pour les paysages inhospitaliers, marqués par la perte et la stérilité, pour des lieux hivernaux, hostiles, stériles, parcourus par des vents glacés. Au locus amoenus garcilasien, F. de la Torre oppose un locus horridus assumé, voire revendiqué. Mais les choses ne sont pas si simples et nous verrons aussi que, chez Garcilaso, le locus amoenus contient en germe des éléments qui annoncent sa détérioration, sa  destruction et sa conversion en locus horridus. L’objet de la présente étude est de de montrer comment, dans la poésie, l’espace et notamment le paysage pastoral fait l’objet de stratégies de réécriture et de resignification et de nous interroger sur les fonctions et les significations de ces paysages.