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[Quinquennal 2018-2023 ] — 2.3 – Genre, résistance et innovations sociales dans l’espace euro-méditerranéen en situation de crise(s) – GECRIS

Duel de femmes, SaSa, d’après Bayard, 2017. Avec l’aimable autorisation de l’artiste

Coordination :


En convention avec l’IRMC et l’Université La Manouba de Tunis

Ce groupe aborde l’évolution de la question du genre en temps de crise. Les sociétés euro-méditerranéennes ont construit leur organisation socio-politique sur la bi-catégorisation et la hiérarchisation des sexes et, aussi bien au Nord qu’au Sud, la structuration familiale a déterminé les rôles sociaux assignés aux femmes et aux hommes, les systèmes axiologiques et les normes légitimes de comportements (sociaux, sexuels, familiaux, professionnels, etc.). En temps de crises – sociales, politiques, économiques, religieuses – l’ordre établi est remis en question. Les bouleversements politiques comme les révolutions, les guerres de colonisation, de libération, les guerres civiles ou inter- étatiques, les révoltes populaires, les crises migratoires modifient les normes socio-politiques, interrogent les places respectives des individus et reconfigurent les catégories genrées. Collectivement et/ou individuellement, chacun-e peut être amené-e à se positionner dans un contexte empreint d’incertitudes, en (ré-)agençant les normes de genre. Cela implique des résistances, des adaptations voire des innovations qui sont porteuses de transformations. Ce sont ces phénomènes que l’équipe GECRIS explore en prenant pour champ l’ensemble de l’espace euro-méditerranéen dans toute  la diversité de ses réalités géographiques et de ses temporalités socio-politiques, et en inscrivant ses recherches sur le temps long (Moyen-Âge – XXIe siècle).

Trois interrogations sont privilégiées. Les pratiques socio-politiques des femmes et des minorités sexuelles dans l’espace euro-méditerranéen produisent-elles des variations des rôles sociaux de sexe et des rapports de pouvoir ? Les crises sociales et politiques du monde méditerranéen mènent-elles les individus à des innovations et des résistances dans le champ du genre ? Les marges sociales et criminelles peuvent-elles être des lieux d’expérimentation, d’innovation, de reconfiguration, de déconstruction temporaires ou pérennes des catégories socio-sexuées ?

 

Planning prévisionnel GEFEM-GECRIS 2020-2021

 

15 octobre: 15h-17h ( salle PAF)

Nicole Cadene , TELEMMe : Hubertine Auclert, diariste féministe. Les voies de l’affranchissement.

 

2 Novembre 14h-17h (salle PAF)

Workshop Genre et systèmes judiciaires en Méditerranée  (XVIIIe-XIXè siècles) : tribunaux provençaux, ottomans et habsbourgs , sous la responsabilité de Randi Deguilhem

Ouverture : Randi Deguilhem, CNRS, TELEMMe-MMSH : « Genre et systèmes judiciaires. Interrogations méthodologiques et épistémologiques »

Karine Lambert, GeFeM-TELEMMe/MMSH, AMU : « Le genre en procès : des accusées devant leur juge dans la première moitié du XIXème siècle en Provence »

Jean-Marie Zingraff, GeFeM-TELEMMe/MMSH, AMU : « Législation et justice face aux grossesses hors mariage. Différence de ‘traitement’ femmes/hommes en Lorraine et en Provence aux XVIIe et XVIIIe siècles »

Musa Sroor, U. de Birzeit, Palestine : « Les droits socio-économiques des femmes jérusalémites au 19e siècle : entre pouvoir familial et pouvoir juridique »

Ouddène Boughoufala, U. de Mascara, Algérie : « Penser le genre au regard des fondations waqf en Algérie ottomane : droits et engagements »

Randi Deguilhem, CNRS, GeFeM-TELEMMe/MMSH, AMU : « Jurisprudence et pratiques opératoires des constituent.e.s des fondations waqf dans le système judicaire ottoman, des spécificités genrées existent-t-elles ? Exemples de Damas »

Mohammadreza Neyestani, U. d’Ispahan, Iran / GeFeM-TELEMMe/MMSH : « Genre et constitutions des fondations waqf dans le système judiciaire safavide à Ispahan »

 

19 Novembre : de 14h à 16h via ZOOM ( inscription auprès de klambert@unice.fr)

Ons Kamoun,  Projection du film  » La fenêtre du vent » en avant-première. Film de recherche sur le colloque ALTERGEMED

Synopsis

Je sortais d’un film sur la démarche des cinéastes et la création comme un incontournable récit de soi, un moyen d’engagement et de revendication. Ces films, réalisés dans un contexte tunisien de lutte et de crise, portaient un regard sensible et pourtant spontané sur le genre. Leur réception par la société des chercheurs en sciences humaines m’a alors ouvert les yeux sur l’importance de chaque production artistique ou scientifique autour de la question. Chaque témoignage, chaque image-son, chaque texte, est une promesse… une parole que je m’aventure, à mon tour, à recueillir… à retenir. Le colloque ALTERGEMED- Altérités et résistances à l’épreuve du genre en Méditerranée qui s’est déroulé à Aix-en-Provence et Marseille en 2019 a été pour moi l’occasion d’une précieuse rencontre avec deux producteurs de la pensée : les artistes et les scientifiques.

Au cours de l’un des moments intenses de recueillement, un chercheur me raconte l’histoire de « la fenêtre du vent » : une ouverture dans un reste de mur à travers laquelle des femmes kabyles pouvaient, dans le passé, communiquer symboliquement avec l’ailleurs, là où leurs absents sont contraints à l’exil. Le vent, communément langue de la mort, délivre désormais du trauma en murmurant des signes. Cette fenêtre-parloir qui déliait les langues aidait à résister. Je fais instantanément le parallèle et la symbolique m’est révélée. Je me saisis du filmage comme d’un dispositif semblable et invite ces chercheurs de vérités à venir parler. Le résultat atteste curieusement de la recherche comme « un incontournable récit de soi, un moyen d’engagement et de revendication ».

 

12 Décembre FESTIVAL TOUT UN MONDE A L’ARRÊT (MUCEM)

 

17 Décembre  ECOLE DE RECHERCHE CORMED (amphi germaine Tillon)

 

programme à consulter : https://cormed.sciencesconf.org/resource/page/id/7

 

Nicole Cadene, GeFeM-GeCRiS TELEMME (AMU-CNRS), Existence brisée

 

Zoé Dubus, TELEMMe : Un corps aliéné, manipulé et drogué mais une individualité toujours agissante : le cas de Célina Marcil… à la Salpêtrière, 1871-1879

 

-Véronique Poutrain, GeFeM-GeCRiS TELEMME (AMU-CNRS) : Le paradoxe des relations BDSM : de la contrainte à l’invention de soi

 

-Marc Calvini-Lefebvre : ( LERMA): Mobiliser les corps en temps de guerre: a picture is worth a thousand words

 

-Renée Dray-Bensousan, GeFeM-GeCRiS TELEMME (AMU-CNRS): La négation des corps féminins dans le système concentrationnaire

 

14 janvier : 10h-12h (salle de cours 1)

 Rentrée littéraire Genre, récits et usages de la transgression 

 

11 février : 15h-17h (salle PAF)

Estelle Ferrarese , PU Philosophie, Amiens,  Crise et justice de genre

 

11 mars – 15h-17h (salle de cours 1):

Marc Calvini-Lefebvre : ( LERMA) : Le féminisme à l’épreuve de la guerre (part 2) : l’apport de l’étude des idées

Nous avons vu lors d’un précédent séminaire comment l’historiographie anglophone au tournant des années 1980-1990 fut animée par la question de savoir quelle réponse du mouvement suffragiste britannique à la guerre de 1914 était la plus « féministe » de la « patriote » ou de la « pacifiste ». Nous avons tenté de montrer que le résultat en fut un appauvrissement du projet partagé d’une histoire des idées féministes au Royaume-Uni, projet qui aurait beaucoup à gagner – c’est du moins notre argument – à s’appuyer sur les travaux en études des idées politiques (théorie politique, études des idéologies, histoire des idées politiques). Dans cette seconde intervention, nous présenterons, en guise d’illustration de l’intérêt d’une telle approche, le cas des suffragistes qui décidèrent de rejeter aussi bien l’appel au drapeau que l’appel à la paix. Complètement ignorée de l’historiographie car n’intégrant pas ses cadres d’interprétation, cette réponse nous semble pourtant l’une des plus saisissantes de l’époque et l’une des mieux à même de nourrir la pensée féministe contemporaine sur la guerre.

 

15 avril : 10H-17h ( SALLE PAF) : Séminaire jeune recherche en partenariat avec le  RUSEMEG et le LAMES

 

Camille Caporos :  La pratique de l’écriture chez les femmes de la noblesse de France méridionale

 

Alessandra Doria: Nous les femmes…Analyse des identités collectives sous la période révolutionnaire

Discutante : Martine Lapied

 

Soizic Morin : Le rôle des femmes durant les épidémies dans le département des Bouches-du-Rhône au XIXe siècle (en particulier les épidémies de choléra et de variole) 

Discutant :  Marc Calvini- Lefebvre

 

Mélina Joyeux Une histoire des quotidiens féminins en situation coloniale (Algérie, Tunisie, Maroc – 1870-1954)  

Discutante : Geneviève Dermenjian

 

Mounira Tarchoun : les waqfs des mosquées de Sfax d’après les archives

discutant.e :

 

Zoé Dubus : Margot Cutner, Joyce Martin et Betty Eisner : trois pionnières du concept de « set and setting » dans les thérapies psychédéliques

discutant.e :

 

Loric Mandrou: Entre ritualisation des normes de genre et performances artistiques subversives : approche géographique d’un festival itinérant en Algérie

La notion de rituel appliquée au festival Raconte-Arts en Algérie sera interrogée au prisme de la construction et de la subversion des normes de genre qui se cristallisent durant le festival. Il s’agira d’analyser dans quelles mesures la construction rituelle du festival agit comme un ressort tant à la reproduction de certaines assignations normatives sexuées qu’à leur déplacement.

 

20 mai Journée d’études  ( organisée par Martine LAPIED  et Karine LAMBERT)

Crises politiques et normes de genre : innovations, adaptations, résistances dans l’Europe du Sud au XIXème siècle  ( salle PAF)10-17h

 

Les bouleversements politiques comme les révolutions, les guerres de libération, les guerres civiles ou inter-Etats, les révoltes populaires, modifient les normes socio-politiques, interrogent les places respectives des individus et reconfigurent les catégories genrées. Collectivement et/ou individuellement, chacun-e peut être amené à se positionner dans un contexte empreint d’incertitudes, en (ré-)agençant les normes de genre. Cela implique des résistances, des adaptations voire des innovations qui sont porteuses de transformations.Après nos travaux de 2020 sur les femmes et la Révolution française, cette journée d’études devrait prolonger la réflexion sur  les pratiques socio-politiques des femmes dans tous les conflits qui se sont multipliées en Europe au XIXe siècle. Quelles formes ces interventions dans l’espace public prennent-elles ? Dans quelle mesure ces actions peuvent-elles être considérées comme transgressives des normes de genre? Quelles réactions cet engagement des femmes dans le champ politique provoque-t-il chez les contemporains comme dans les représentations  ?      L’apport de l’action féminine dans le champ politique a été tenu jusqu’à récemment comme une réalité secondaire. L’importance accordée désormais, dans l’étude de l’histoire des sociétés, à l’action des femmes perçue sur une base archivistique élargie modifie cette perspective limitative, en conférant aux citoyen-ne-s une identité propre, y compris aux marges du politique. Les recherches montrent ainsi l’existence de femmes engagées dans des pratiques socio-politiques novatrices et fécondes avec des objectifs et des modes d’action qui peuvent être communs aux hommes tout en leur étant propres. De plus,  l’analyse d’itinéraires individuels n’est plus dissociée de l’identité collective des acteurs politiques dominants, ce qui permet de témoigner d’une part de vérité, d’authenticité et d’amitié, là où se déploie l’innovation politique sous l’égide des citoyen-ne-s minorisé-e-s. Ainsi, bien qu’exclues de l’action politique ou du champ militaire, des femmes dont de nombreux itinéraires de vie restent à analyser s’affirment résolument comme citoyennes, transforment et inventent des modes d’action ainsi que des pratiques discursives pour, en dépit des contraintes, revendiquer et agir dans les sphères publique et privée.      Dans quelle mesure les crises politiques du monde méditerranéen mènent-elles les individus à des innovations et des résistances dans le champ du genre ? Ces pratiques innovantes remettent souvent en cause les rapports sociaux de sexe, provoquant des crises dans l’ordre genré. Cependant la mise en visibilité de ces femmes par des questionnements scientifiques de plus en plus sensibles à la question du genre ne doit pas faire oublier que l’ensemble  des assignations de sexe se modifie, de l’organisation familiale jusqu’à l’ensemble des rapports de pouvoir. Dans ces bouleversements, des résistances positives mais aussi des conservatismes particulièrement rigides se déploient pour des recompositions importantes. Ce sont les normes de genre qui repositionnent tout un chacun dans ces contextes en changements.

 

 

juin : Festival du jeu de l’Oie

 

 

Calendrier  2019/2020

 

Les séminaires sont ouverts au public et sont accessibles en podcast ici : http://mediamed.mmsh.univ-aix.fr/chaines/Pages/Gefem-Gecris.aspx

 

24-10 : 16h-18h ( jeudis du genre-TELEMME/ECHANGES/LERMA/Chaire Jean MOnnet) : salle PAF LES FEMMES ET L’EUROPE

 

Françoise Thébaud ( Labex EHNE (Écrire une histoire nouvelle de l’Europe) :  L’Europe, une chance pour les femmes ? Le genre de la construction européenne 

L’Europe, qui a mauvaise presse aux yeux d’une partie des opinions publiques, est au cœur de l’actualité aujourd’hui. Publié à la veille des élections européennes de mai 2019, le livre collectif présenté à ce séminaire – L’Europe, une chance pour les femmes ? Le genre de la construction européenne –  offre un nouveau regard. Questionnant le genre de la construction européenne, il se demande à la fois ce que les femmes ont fait pour l’Europe et ce que l’Europe a fait pour les femmes, notamment à partir des directives égalitaires du milieu des années 1970.

Catherine Teissier (EA 4236 ECHANGES) : Le travail invisible des femmes. Travail domestique, care, charge mentale : quelles représentations en France et en Allemagne ?

En France, selon les statistiques de l’INSEE, les femmes vivant dans un ménage de deux personnes de sexe opposé effectuent les deux tiers de ce que l’on appelle communément les « tâches ménagères ». La situation n’est guère différente en Allemagne. Aux courses, préparation des repas, soin du linge et ménage s’ajoute en outre chez nos voisins, le cas échéant, la plus grande partie du travail lié à la garde des enfants de moins de 3 ans, qui outre-Rhin incombe encore en grande majorité aux mères. Depuis des décennies, des sociologues, économistes, spécialistes des sciences politiques et féministes discutent du statut de ces activités. L’apparition, vers le milieu de la décennie actuelle, de la catégorie de la « charge mentale » (Mental Load), a renouvelé le débat autour du « travail domestique », tout en faisant apparaître des différences intéressantes dans les représentations de ce qui pourtant peut sembler une donnée commune à deux sociétés très proches : pour que soit possible un travail rémunéré, un autre travail, qui lui, ne l’est pas, est indispensable. Nous explorerons l’histoire de ce travail invisible des femmes en France et en Allemagne.

 

 

7-9/11 : colloque ALTERGEMED (MMSH, camp des Milles , MUCEM)

l’intégralité du colloque est accessible : http://mediamed.mmsh.univ-aix.fr/chaines/lames/Pages/000-GEFEM.aspx

 

12/12 : séminaire 10h-17h  sous inscription préalable ( salle 1) : Ons Kamoun : Réaliser un film de chercheur-e

 

Intervention de Ons KAMOUN

Cinéaste et chercheure en Cinéma

Maitre-assistante à l’Ecole Supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma – Université de Carthage

Institut Supérieur des Sciences Humaines et Sociales de Tunis ISSHT – Université El Manar

Chercheure associée à l’Institut des Recherches sur le Maghreb Contemporain – IRMC

Chercheuse invitée LABEX-MED

SÉANCE 1 : 10H – 12H30

I- Recadrages

– Qu’est ce qu’un film de chercheur ?

– Quelle est la différence entre un film de chercheur et un film documentaire ?

II- Faire un film

Écriture 1 : l’intention et l’enquête

Phase 1 : compréhension

– Présentation des sujets de films désirés

– Réflexion collective pour préciser les intentions et les éléments nécessaires à la production du film (informations et visuels)

Phase 2 : application

– Préparation d’une note d’intention

Écriture 2 : le tournage

Phase 1 : compréhension

Initiation au langage cinématographique

– La composition du cadre (+ application)

– Les valeurs (échelles) de plan (+ application)

– Les angles de prise de vue : axes de caméra (+ application)

– Les mouvements de caméra (+ application)

– Le hors-champ

 

Pause déjeuner : 12H30 – 13H30

 

SÉANCE 2 : 13H30 – 15H30

Phase 2 : application

– Exercices pratiques de prise de vue

– Exercices pratiques de prise de son

– le tourné monté

Pause : 15H30 – 15H45

SÉANCE 3 : 15H45 – 16H45

Écriture 3 : le montage

Phase 1 : compréhension

– Le plan

– Le plan-séquence

– La transition et le raccord

Phase 2 : application

Une pratique sur le logiciel Adobe première

Évaluations : 16H45 – 17H

 

23/01 : 9h-18h, SALLE Duby  Journée d’études accessible en podcast   http://mediamed.mmsh.univ-aix.fr/chaines/Pages/Gefem-Gecris.aspx

Femmes et Révolution. Crises politiques et normes de genre : innovations, adaptations, résistances.

organisation scientifique : Martine Lapied

Résumé : il s’agit d’étudier à la lumière des récents travaux sur « Femmes et Révolution », en fonction de l’axe de réflexion de notre groupe sur « Genre, résistances et innovations sociales dans l’espace euro-méditerranéen en situation de crise », comment les bouleversements de l’ordre établi liés à la crise révolutionnaire remettent en cause (ou non) les normes de genre.

Des femmes    participent,  résistent, ou s’adaptent aux pratiques révolutionnaires, aux côtés des hommes ou en faisant preuve de créativité. Dans quelle mesure ces actions peuvent-elles être considérées comme transgressives des normes de genre?  Quelles réactions des contemporains cet engagement de femmes dans le champ politique provoque-t-il  mais aussi quelles en sont les représentations et dans quelle mesure elles influencent ensuite les attitudes vis à vis de la participation des femmes à l’espace public ?

Présidence et animation des débats de la journée Dominique GODINEAU (professeure d’histoire moderne, Université Rennes 2, Directrice-adjointe de Tempora EA-7468)

9h -12h :

– Jacques GUILHAUMOU  (CNRS, UMR Telemme/UMR Triangle, ENS Lyon)

Introduction à la journée, en hommage à Michel Vovelle présentation de son dernier livre : Le Sans-culotte, sa femme et le diable

 Martine LAPIED (professeure émérite d’histoire moderne AMU, UMR TELEMME, GeFeM-GECRIS) :

« Les militantes révolutionnaires provençales et comtadines : de l’action à l’occultation »

 

 Solenn MABO (agrégée d’histoire, doctorante de Tempora, Université de Rennes 2 ) :

« Les Bretonnes dans la Révolution : un engagement particulier contre le changement ? »

 

13h30-16h30 :

– Christine LE BOZEC  (Historienne, Université de Rouen)

« Femmes et Révolution, avancées, aporie et résistances culturelles ».

– Eliane VIENNOT (professeure émérite de littérature Université Jean Monnet de Saint-Etienne, IUF) :

« Usages de l’histoire des femmes pendant la Révolution »

– DÉBAT

 

 

 

13/02 : séminaire 14h-16h ( salle1)  :  Marc Calvini ( LERMA) Le féminisme à l’épreuve de la guerre: débats historiographiques autour du suffragisme britannique

Le mouvement suffragiste britannique fut profondément divisé par le déclenchement de la guerre de 1914-1918. D’un côté, les « patriotes » partisanes de la guerre à outrance appelaient à l’écrasement de l’Allemagne, « the over-sexed nation ». De l’autre, les « pacifistes » tentaient de mobiliser les « mothers of the race » du monde entier pour plaider la cause d’une paix négociée. De ces deux positions, laquelle fut « féministe »? Cette question anima l’historiographie anglophone au tournant des années 1980-1990. On verra que ses protagonistes firent du passé un champ de bataille de substitution pour leurs querelles contemporaines, desservant au passage, malgré la qualité de leurs travaux, le projet partagé d’une histoire des idées féministes au Royaume-Uni. L’ambition de cette communication est de proposer un cadre interprétatif viable, dont chacun.e pourrait s’emparer, et d’en montrer une application à travers la lecture de la presse suffragiste. Où il appraîtra que le suffragisme britannique développa de nombreuses et  riches réponses « féministes » à la Grande Guerre, réponses qui ouvrent, pour nous, un vaste horizon de possibles.

le séminaire est accessible : http://mediamed.mmsh.univ-aix.fr/chaines/Pages/Gefem-Gecris_0006.aspx

 

12/03 : séminaire 14h-17h ( salle 1) : Damien Boquet, TELEMMe, Sainte vergogne . Les privilèges de la honte dans l’hagiographie féminine au XIIIe siècle 

 

9/04  : séminaire 14h-17h  ( salle 1) : Nicole Cadene , TELEMMe : Hubertine Auclert, diariste féministe. Les voies de l’affranchissement. REPROGRAMME LE 15/10

 

14/05: séminaire 14h-17h  (salle duby ) Projection du film  » La fenêtre du vent » en avant-première ( réalisation Ons Kamoun). Film de recherche sur le colloque ALTERGEMED REPROGRAMME LE 19/11

 

11/06 : séminaire 14h-17h ( salle 1)

Irene Pittatore, artiste, Turin : You as me / Nei panni degli altri. Genre et féminisme, dialogue interdisciplinaire

 

 

CALENDRIER GEFEM/GECRIS 2018-2019

Les ateliers sont réservés aux membres de l’équipe

Les séminaires sont publics

 

18 Octobre  

Atelier de rentrée 10h30 à 12h30 : préparation du colloque- questions diverses

Séminaire de 15h à 17h, salle n°1: Mélissa Simard, Artiste interdisciplinaire et chercheure en médiation culturelle, PhD Littérature et arts de la scène et de l’écran – Université Laval, Canada

Pratique performative et médiation à l’ère du numérique : projet de recherche-création sur la transmission du récit de la femme migrante

séance à retrouver ici :

 https://connect.unice.fr/p15tsj3cm6a/

 

22 novembre 

Atelier 10h30 à 12h30

Séminaire dans le cadre des Jeudis du Genre d’AMU de 15h à 17h salle n°2: Histoire et sociologie : regards croisés sur la place des femmes dans l’espace socio-politique

Martine Lapied, PU émérite d’histoire moderne, TELEMMe-GeFeM ( AMU/CNRS)

 L’engagement politique des femmes de l‘Ancien Régime à la Révolution.  Les pratiques politiques féminines dans le sud-est de la France et leurs représentations 

 Eleni Demetriou ( LAMES)

Genre et notabilité : la place des femmes dans des cimetières patrimonialisés 

 

6 décembre 

Atelier 10h30 à 12h30

Séminaire de 15h à 17h salle Paul-Albert Février: Noura Raad, doctorante en droit pénal et sciences criminelles à AMU et l’université Libanaise, chargée d’enseignement à la faculté de droit d’Aix-Marseille, juriste au Mouvement du Nid

Un regard genré sur les droits pénaux français et libanais: lutte ou reproduction des stéréotypes de genre

 

24 janvier 

Atelier 10h30 à 12h30

Séminaire  GeFeM/GECRIS organisé par l’IRMC  de 15h à 17h salle n°1, Ibtissem Ben Dridi, Anthropologue, Ingénieure de recherche à l’Institut National du Cancer (INCa – Cancéropôle Ile-de-France), Chercheuse affiliée à l’Institut d’Histoire et d’Anthropologie des Religions (IHAR – Université de Lausanne)

La codification de la transgression. À propos des réfections et subterfuges de virginité en Tunisie

Résumé : En nous basant sur des enquêtes ethnographiques menées en Tunisie, nous aborderons les réfections chirurgicales de l’hymen et la commercialisation d’hymens artificiels dits « hymens chinois », en portant notre attention sur les usages sociaux de ces pratiques ainsi que sur les normes corporelles de genre qu’elles sous-tendent. À partir de l’analyse de plusieurs niveaux de discours, nous montrerons comment s’est construit au fil du temps une codification de la transgression, ressource potentielle permettant de s’affranchir, dans une certaine mesure, d’un ordre social établi.

Le séminaire sera accessible à distance à l’adresse suivante : https://connect.unice.fr/klambert/

séance à retrouver ici : https://connect.unice.fr/p5yt4n5mlk4/

 

14 février

Atelier 10h30 à 12h30

Séminaire de 15h à 17h  salle n°1 :  Perrine LACHENAL, Anthropologue, Post-doctorante (Philipps universität, Marburg),, Chercheuse associée IDEMEC ( MMSH-CNRS) Le « féminisme d’État » comme oxymore. L’exemple de la lutte contre le harcèlement sexuel en Égypte (2011-2018).
14 mars 2019, 10h – 16h45 : Journée d’Etudes

 Genre et générations. Mises en mots et en images 

 

Salle Paul-Albert Février, MMSH

10h : Ouverture de la Journée

Karine Lambert (TELEMMe/GeFeM), Constance de Gourcy (LAMES/GeFeM), Randi Deguilhem (TELEMMe/GenderMed/GeFeM)

10h15-11h15 : Marjolaine Balseva, Beaux-Arts Paris, « Fanfan, mon grand-père marseillais »

Ce film sur mon grand-père est nourri par l’envie de conserver une trace de ces histoires du     passé qui modèlent le Marseille d’aujourd’hui.

C’est également une réflexion portée par un dialogue entre un grand-père et sa petite fille et l’observation d’une transmission atypique dans laquelle interviennent les rapports genrés.

Ce court métrage est également l’occasion d’un questionnement intersectionnel sur les transfuges de classe et les rapports socio-sexués au travers de la relation entre ces deux individus, et l’élévation sociale de la famille.

Cette évolution des milieux socio-culturels est perceptible grâce aux déambulations dans lesquelles Fanfan nous entraîne à travers les lieux qui ont marqué sa vie .

Nous découvrons une réalité marseillaise : la gentrification. Action sauvage, dans cette ville, qui efface toutes traces du passé prolétaire qui constituait l’identité marseillaise.

 

 

11h15-11h30 Pause

11h30-12h30 : Ons Kamoun, Ecole Supérieure de l’Audiovisuelle et du Cinéma du Gammarth, Tunis – GeFeM, « Le film de chercheur au cœur du paradoxe du discours scientifique »

 

André Leroy-Gourhan déclare qu’on peut mesurer le degré de l’évolution de la pensée verbale  à travers des œuvres de la pensée manuelle. Il suppose une symbiose entre les deux, propice à une voie d’ouverture au monde, à son étude et à des interprétations.

La réalisation de film constitue donc une expérience extrêmement riche pour le chercheur. Elle est au cœur du paradoxe du discours scientifique. Alors que le scientifique est aujourd’hui vu dans notre société comme celui qui dit la vérité, le chercheur s’attarde bien souvent à démontrer qu’il n’existe pas une vérité, mais des réalités. Dans ce contexte, le cinéma documentaire, ou cinéma du réel, est un outil précieux pour exposer cette complexité.

 

 

Déjeuner à la cafétéria de la MMSH

Salle de cours n°1

14h-15h : Carmen Garratón Mateu, U. de Cadiz, Espagne / GenderMed, « La face cachée de la femme kabyle » 

L’image de la femme kabyle en tête des protestations, dans l’université ou habillées avec les robes kabyles ne reflet pas toute la complexité qui entoure le rôle de la femme dans la société kabyle. « Le voyage de Nadia » est le témoignage, particulier et intime, d’une femme qui retourne à son pays après une longue absence. Ce voyage la confronte à la difficile situation des femmes de petits villages où des traditions très ancrées les relèguent à un statut subordonné. Le conflit générationnel, la religion et la mentalité patriarcale s’entremêlent, non sans controverse, dans ce documentaire qui dépeint un sombre tableau de la Kabylie.

15h-15h15 Pause

15h15-16h15 : Chantal Guyot de Lombardon, Professeure de Lettres honoraire, membre de l’Académie d’Aix,  membre associée TELEMME-GeFeM « Ecrire l’absence : itinéraires croisés d’une transmission familiale autour de Guy de Lombardon, journaliste et écrivain provençal (1881- 1914) »

« L’armistice avec l’Allemagne est signé. On ne se tue plus. »

Ces deux phrases sur un banal carnet de comptes en date du 8 novembre 1918 marquent un point final à la quête entreprise par l’épouse de Guy de Lombardon pour retrouver son mari, porté disparu en septembre 1914 dans les premiers combats de la Grande Guerre. Journaliste à l’aube d’une carrière d’écrivain, Guy était né à Aix-en-Provence en 1883. Écrits de jeunesse, journaux intimes, poèmes d’amour, lettres du front, photographies… la jeune veuve avait tout gardé mais ces archives privées conservées depuis plus de cent ans dans la maison de famille attendaient en silence. Partie sur les traces de ce grand-père qu’elle n’aura jamais connu mais dont elle partage le goût de l’écriture, la narratrice s’est laissé guider par toutes ces voix de

papier qui, de retrouvailles en retrouvailles, la conduisent jusqu’à son propre passé.

 

16h15-16h45 Discussion Générale

 

15 mars 2019, 18h30 : 

Projection du film en avant-première « Los Silencios » dans le cadre du Festival de Cinéma Nouvo

 

Journée d’études co-organisée par GenderMed (MMSH USR 3125 et Vice-Présidence Egalité Femmes-Hommes et la Lutte contre les Discriminations) – GECRIS-GeFeM (TELEMMe) – LAMES – MMSH

 

 

11 avril 

Atelier 10h30 à 12h30

Séminaire de 15h à 17h salle Paul-Albert Février: Marc Calvini-Lefebvre, Maître de Conférences en Civilisation Britannique du 19e siècle, Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur le Monde Anglophone (LERMA), Aix-Marseille Université (AMU)

 Penser les résistances de femmes au féminisme: tentative de synthèse pluridisciplinaire

 

 

16 mai

Atelier 10h30 à 12h30

Séminaire interlaboratoire TELEMME/LAMES de 14h à 16h salle n°1 : Annette Nogarède-Grohmann, Agrégée d’histoire-géographie, doctorante, Université de la Sorbonne Paris IV

Louise Weiss (1893-1983): Féministe, pacifiste et Européenne

 

séance à retrouver ici :  https://connect.unice.fr/p5gdk6ju2cn/

 

PROCHAIN SEMINAIRE

13 juin  

Atelier 10h30 à 12h30

Séminaire  de 15h à 17h salle n°1 :  Nathalie Sage-Pranchère,  historienne, chercheuse associée à Sorbonne Université et Emmanuelle Berthiaud, Historienne, chercheuse associée au CHSSC de l’université de Picardie Jules Verne

Regards masculins sur l’accouchement du XVIIIe siècle à nos jours


Activités :


Membres :


Partenaires :

  • Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC)
  • Université de la Manouba
  • Université de Sousse