Llaurens Sébastien

Alumni-Alumnae et Membre associé



Thèse

Voir les traces de la blessure – Figurations et dramaturgies des conflits en Méditerranée contemporaine dans la bande dessinée (1986-2018)

  • Thèse de Doctorat en Histoire
  • Sous la direction de Maryline Crivello - Soutenue le 26/03/2021

Champs de recherche

  • Histoire de la bande dessinée
  • Histoire du temps présent
  • Usages sociaux et politiques du passé
  • Enjeux de mémoires en Méditerranée
  • Histoire culturelle

Cursus

– 2012-2013 : master II pro spécialité Métiers des archives, des bibliothèques, de la documentation et des médias, parcours « Documentation Sonore et Audiovisuelle », AMU/Villa Méditerranée, sous la direction de Maryline Crivello, mention bien.

 

– 2008-2009 : master II Sciences Historiques et Humanités, Université de Provence, sous la direction de Maryline Crivello, mention bien.

  • Bande dessinée, engagements politiques et diffusion.

 

– 2007- 2008 : master I Sciences Historiques et Humanités, Université de Provence, sous la direction de Maryline Crivello, mention bien.

  • La représentation de la Shoah à travers la bande dessinée.

Sujet de thèse

La Méditerranée et la bande dessinée : récits et images (1948-2013)

Résumé :

Ce doctorat porte sur les représentations de la Méditerranée dans la bande dessinée.  Malgré l’inscription de plus en plus importante de la bande dessinée dans le champ universitaire (multiples analyses et approches sémiotiques du système narratif de la bande dessinée, sociologie de la lecture, pratiques de la bande dessinée en arts plastiques…), faire des littératures dessinées un objet d’histoire manque encore aujourd’hui cruellement. L’histoire de la bande dessinée est pourtant bien connue. Pascal Ory ou encore Thierry Groensteen s’évertuent depuis quelques années maintenant à en retracer ses origines et son parcours, au XIXe siècle en Europe, puis des deux côtés de l’Atlantique au XXe et XXIe siècle. Lire une bande dessinée comme une source pour l’histoire revient souvent à y repérer les traces du présent et du passé, les icônes et les formes typiques de représentations des espaces et du temps. Pour une partie d’entres elles, ces sources ne documentent pas directement le passé comme peut le faire un roman du XIXe siècle. Mais elles nous renseignent sur la manière dont les auteurs de bande dessinée voient, analysent et représentent un temps donné tout en soumettant l’objet à un vaste public, via un marché éditorial florissant. Il s’agit ici de faire de la bande dessinée un objet d’histoire, de la regarder à la fois comme une pratique sociale (de lecture et de création, de représentation du présent et du passé, de production éditoriale de plus en plus importante depuis les 30 dernières années) et comme un outil de projection historique général et personnel, pour pouvoir saisir son ancrage dans le temps, son historicité. Dans ce sens, la bande dessinée est un nouveau terrain d’expression autour du bassin méditerranéen pour les auteurs s’emparant d’objets ou d’évènements passés ou présents. Interroger les textes et les images d’une bande dessinée revient à étudier un dispositif artistique représentant les hommes à travers le temps. Des représentations antiques dans la bande dessinée populaire (AlixAstérixMurena) jusqu’aux évènements les plus récents (guerres civiles espagnole et libanaise, Révolutions Arabes, crise grecque…), l’auteur de bande dessinée élabore une vision historique, sociale, culturelle et souvent politique, qu’il s’agira de déconstruire. Il représente les évènements et le temps comme il peut parfois se faire l’intermédiaire de ceux qui ne peuvent parler. Il peut devenir alors témoin du témoin, étant en charge d’élaborer, de former et de diffuser un récit qui n’est pas le sien. Cette différence fondamentale avec la fiction est une des principales caractéristiques de la bande dessinée d’aujourd’hui. Alors que jusque dans les années 1980, la fiction déterminait le marché éditorial de la bande dessinée, la biographie, l’autobiographie et le reportage prennent depuis peu une part prépondérante dans la production des ouvrages. L’histoire au sens large se raconte souvent, en bande dessinée, à travers le prisme de l’écriture de soi. Celui qui écrit est le narrateur-transmetteur mais peut-être également le premier acteur représenté.


Activités d'enseignement

Enseignant de Lettres-Histoire/Géographie en lycée professionnel.


Responsabilité de revues, sites, associations...

Co-responsable du carnet de recherche jeunes chercheurs TELEMMe depuis janvier 2014: http://jjctelemme.hypotheses.org/


Participation aux événements de TELEMMe :

Sébastien Llaurens a participé aux événements organisés par TELEMMe suivants :