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[De l’écrit à l’écran] Qui peut le plus peut le moins ? Les sites agrégateurs de données

22 mars 2022 | 14 h 00 - 17 h 00

Copenhague, bibliothèque royale. Almanach portable, 1513. Graphisme : Laurent Maggiori, LA3M

Sixième séance du séminaire De l’écrit à l’écran. Objets numériques et matérialité des sources écrites

Séminaire interlaboratoires MMSH. Organisation : Élodie Attia (CNRS, TDMAM), Emmanuelle Chapron (AMU, Telemme), Sébastien Douchet (AMU, CIELAM), Anne Mailloux (AMU, LA3M).

Depuis une vingtaine d’années, les technologies numériques sont au cœur de la pratique quotidienne des chercheurs. Bien plus qu’un outil de visualisation, elles offrent des possibilités inédites pour la recherche. Ce saut numérique s’est accompagné d’un mouvement de réflexion épistémologique des communautés savantes sur leurs objets, leurs outils et leurs méthodes de travail, encourageant les travaux sur les supports de l’écrit, sur l’analyse matérielle des codices et la collation des exemplaires, sur les collections, archives et bibliothèques, sur la vie matérielle des artefacts et les strates d’interprétation ajoutées par les manipulations diverses dont ils font l’objet.

Pour autant, l’accès à la matérialité des objets textuels par le numérique n’est pas la même que celle qui s’offre dans le face[1]à-face réel du chercheur avec l’objet-texte. Il y a ainsi, dans le monde de la recherche, un hiatus fort entre la séduction qu’exercent les nouveaux outils numériques et la conscience aiguë de la déperdition phénoménologique et herméneutique causée par la dé[1]matérialisation et la mise à distance d’objets d’études de plus en plus coupés du corps, outil aussi indispensable que l’esprit à une saisie correcte des objets.

Il ne s’agit pas d’opposer « goût de l’archive » et pratiques numériques, qui n’ont rien d’incompatible et peuvent former un cercle vertueux de la recherche, mais de réfléchir, dans une triple perspective épistémologique, méthodologique et pratique, à la manière dont on peut appréhender, décrire et analyser la matérialité des objets à partir, malgré ou à l’aide de leurs substituts numériques. Depuis une décennie, le développement de données numériques et de leur mise en ligne de plus en plus croissante a poussé à l’émergence de méta-sites ou méta-bases de données numériques dont le rôle est d’agréger des contenus hétérogènes par leur nature (objets textuels, graphiques, glyptiques, etc.) et par leurs caractéristiques techniques. Leur hétérogénéité et la question de la granula[1]rité de l’information moissonnée par ces sites peut conduire à une déperdition d’informations (métadonnées). La réflexion de cette séance s’articule notamment autour de la question de la création de portails nationaux ou internationaux dont les choix techniques et scientifiques sont susceptibles de différer ou d’évoluer selon les contraintes et les usages que différents publics en font. À cet effet, notre invité, Régis Robineau, fera un retour d’expérience sur le portail Biblissima (développé entre 2012 et 2021) ainsi qu’une présentation générale de son évolution vers Biblissima+ dont le développement reprend de 2021 à 2029.

Programme complet

Détails

Date :
22 mars 2022
Heure :
14 h 00 - 17 h 00
Catégorie d’Évènement:

Organisateurs

Emmanuelle Chapron
Élodie Attia
Sébastien Douchet
Anne Mailloux

Lieu

Salle Paul-Albert Février, MMSH, Aix-en-Provence
MMSH, 5 rue du Château de l'Horloge
Aix-en-Provence, 13090 France
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