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Le scandale aux XIVe et XVe siècles d’après les chroniques contemporaines en latin et en français

Hélène Demichelis

Le scandale aux XIVe et XVe siècles d’après les chroniques contemporaines en latin et en français

Thèse de Doctorat en Histoire

Sous la direction de Christiane Raynaud

Soutenue le 08/04/2017 à Maison méditerranéenne des sciences de l'homme5 Rue Château de l'Horloge, 13090 Aix-en-Provence DUBY

Membres du jury :

Composé de Mme RAYNAUD Christiane Professeur des universités, M. PASTOUREAU Michel Directeur d’Etudes, M. THERY-ASTRUC Julien Professeur des universités, Mme VERDON Laure Professeur des universités.

Mots clés : Réforme, Chroniques latines et françaises, Scandale, Grand Schisme, Crise politique, Pouvoir souverain,

Résumé :

Les XIVe et XVe siècles sont une époque de bouleversements des valeurs spirituelles et morales accompagnés d’un éveil de l’opinion publique. L’État se construit et autour du roi une société politique se constitue : ce sont les principaux protagonistes des chroniques. L’étude du scandale aux XIVe et XVe siècles d’après les chroniques contemporaines offre un panel d’exemples variés permettant l’analyse de pratiques ou de discours que l’on peut qualifier d’émotionnels. Ces recherches se tournent vers une histoire politique plus attentive aux acteurs qui jouent un rôle important dans l’histoire des pouvoirs. Les textes permettent de retrouver la définition du scandale donnée par les chroniqueurs. Elle sort des cadres officiels pour devenir celle de l’auteur, lui-même se faisant le reflet des sensibilités. C’est un événement qui choque, sort de la norme et provoque du bruit et du tapage. Il heurte la morale et cause l’indignation lorsque les affaires sont mises au grand jour. Les chroniqueurs partagent avec leurs contemporains une peur réelle du scandale et de ses conséquences. Il faut le dénoncer et y mettre fin pour échapper à la colère divine qu’il peut susciter. L’analyse du vocabulaire et de la communication construite autour de cette notion permet de comprendre comment le scandale est perçu et défini par ses acteurs. Le rôle joué par le pouvoir royal dans la gestion de ces affaires montre que celui-ci, à la fin du XVe siècle tend vers une institutionnalisation du scandale.

Keywords : Great Schism, Reform, Scandal, Sovereign power, Political crisis, Chronicles in Latin and French,

Abstract :

The fourteenth and fifteenth centuries are times of upheavals in spiritual and moral values followed by a wakening of public opinion. The State is arising as well as a political society which represents, along the king, the main actors in chronicles. The study of scandal in the fourteenth and fifteenth centuries according to contemporary chronicles offers a range of diversified examples which enable the study of practices or speeches that can be qualified as emotional.These studies are part of a political history more attentive to the actors who seem to play an important role in the history of powers. Texts allow possible to find the definition of the scandal given by the chroniclers. It goes beyond official frameworks to become that of the author who reflects himself the sensibilities. Scandal appears to be shocking and it represents what oversteps the norm and triggers rumour and fuss. It goes against all conventions and causes indignation when the light is thrown on. Chroniclers share with their contemporaries a real fear of scandal and its consequences so it has to be denounced and ended in order to avoid the divine wrath that can be lead to.The analysis of the vocabulary and the communication built around this notion allow to understand how the scandal is perceived and defined by the actors. The role played by the royal power in the management of its affairs shows that this one, at the end of the fifteenth century, moves towards an institutionalization of the scandal.