Aller au contenu
Accueil > Espaces, déplacements, écriture et stratégies de construction identitaire dans Afuera crece un mundo d’Adelaida Fernandez Ochoa

Espaces, déplacements, écriture et stratégies de construction identitaire dans Afuera crece un mundo d’Adelaida Fernandez Ochoa

Intervention de :

Colloque international : Echanges, représentations et résistances dans le monde afro hispano-américain

Date : 3 juin 2021

Lieu : Saint Denis de la Réunion, FRANCE

Organisation : Université de la Réunion, Département d’Etudes Hispaniques, UR DIRE (organisatrices : Monica Cardenas Moreno et Andrea Leiva)


Présentation de l'intervention

Cet article analyse les stratégies de construction et d’affirmation de l’identité, et plus spécifiquement, de l’identité africaine dans Afuera crece un mundo (2017) d’Adelaida Fernandez Ochoa. Ce texte est, avant tout, l’histoire d’un déplacement, d’un voyage : celui de Nay, esclave affranchie, et son fils Sundiata, vers l’Afrique, vers leurs origines, vers la liberté. Le récit pose aussi la question de l’articulation entre genre et identité, Nay (en tant que femme noire dans une société coloniale régie par l’homme blanc) étant doublement exclue, doublement réduite au silence. Cette contribution analyse notamment la question de la nomination et de l’innomination, de la généalogie et des origines, de la parole et de l’écriture comme instruments d’affirmation de l’identité. Les liens qui s’établissent, au fil de l’écriture romanesque, entre l’identité, l’espace et le déplacement feront l’objet d’une attention particulière : le récit, dans lequel alternent les voix Nay et de Sundiata, établit en effet une dialectique entre trois espaces : l’espace où l’on se trouve, l’espace d’où l’on vient (l’espace des origines, des racines) et l’espace où l’on va, et pose le retour vers l’espace des origines, l’Afrique, comme la seule vraie condition de l’être et de la liberté. Mais d’autres voies de construction de l’identité, d’autres stratégies d’enracinement sont, en filigrane, évoquées, notamment à travers le personnage de Brígida