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Trajectoires et voies féminines dans les Novelas Amorosas y Ejemplares de Maria de Zayas: les personnages féminins et la gestion de l’espace

Intervention de :

Journée d'études : Journée d’études, Voix/voies féminines dans les nouvelles de María de Zayas y Sotomayor : écrire, conter, chanter

Date : 22 janvier 2022

Lieu : Paris, Université de la Sorbonne Nouvelle, France

Organisation : Paloma Bravo (Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III), et Donatella Gagiardi (Università di Napoli L’Orientale)


Présentation de l'intervention

L’objet de cette intervention est d’analyser les voies féminines, autrement dit les chemins, les parcours et les déplacements des personnages féminins dans les NAE ? Présentent-ils des formes communes, peut-on en dégager des structures ? Expriment-ils des significations ? La voie est étroitement liée aussi à la voix, au récit puisque tout récit dit une diégèse, un ensemble d’actions, qui prennent place dans l’espace. Si la distribution de la parole dans les NAE de MdZ laisse entrevoir une certaine parité homme femmes (voire une certaine prise de pouvoir des femmes, puisque c’est une femme, Laura, la mère de Lisis qui organise le sarao et qui donne la parole de manière égale, à cinq hommes et à cinq femmes). La prise de parole féminine semble également dominante à l’intérieur des récits, puisque nous avons deux récits (Aventurarse perdiendo et Al fin se paga todo), où le récit est assumé par le personnage féminin : Jacinta dans Aventurarse perdiendo et Hipolita dans Al fin se paga todo¸qui racontent leur propre histoire, alors qu’aucun personnage masculin n’est narrateur de sa propre histoire. Ce protagonisme féminin, au niveau de la prise de parole, apparaît enfin clairement confirmé dans les Desengaños amorosos où la parité homme femme disparaît et où les dix narrations (les dix « desengaños ») sont cette fois exclusivement assumées par des femmes. Qu’en est-il, donc, de la relation des femmes à l’espace ? Confirme-t-elle ou infirme-t-elle la prise de pouvoir des femmes dont la chambre de Lisis, espace clos et protégé, espace privé et véritable locus amoenus, est le théâtre ? Enfin, il est également pertinent de placer cette réflexion sous le signe de la porte, du seuil, de la limite (qui renvoie au limen, terme latin qui signifie la frontière, mais aussi  le seuil), et donc d’examiner, dans la prose narrative de Zayas, franchissement du seuil (et notamment, le seuil de la maison), le franchissement des limites.


Plus d'informations : http://www.univ-paris3.fr/voix-voies-feminines-dans-les-nouvelles-de-maria-de-zayas-ecrire-conter-chanter--718855.kjsp