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Donner un genre aux économies d’Ancien Régime : l’exemple marseillais des XVIIe et XVIIIe siècles

Intervention de :

Séminaire : Le genre en sciences humaines et sociales : regards croisés

Date : 19 mai 2022

Lieu : Aix-en-Provence, France

Organisation : Maeva Genin, Eloïse Vinson, Sarah Roussel, Sara Jaubert, Gilda Derouet


Présentation de l'intervention

Les études de genre et la pensée économique sont longtemps demeurées étrangères l’une à l’autre. En histoire, la réévaluation du travail des femmes sous l’Ancien Régime, et plus particulièrement de leur place dans l’économie, a donné lieu à plusieurs recherches à différentes échelles ainsi qu’à des synthèses principalement en anglais et en italien, remettant en cause l’idée d’une exclusion des femmes du champs économique. Ainsi, la relecture et l’intérêt porté aux activités marchandes des femmes – majoritairement urbaines –, loin d’une vision pessimiste et misérabiliste, mettent en lumière les pratiques et les expériences du quotidien dans des environnements socio-économiques et juridiques souvent en leur défaveur. Autrement dit, il s’agit de l’agency féminine pour questionner les cadres et les limites imposées à l’action des femmes dans les économies urbaines d’Ancien Régime. L’objet de cette communication est tout d’abord d’exposer l’épistémologie et la méthodologie du cadre d’analyse dans une recherche d’histoire économique sous l’Ancien Régime. L’absence d’archives, dans un second temps, se révèle être davantage un problème d’inventaire et d’accessibilité, et les quelques recensements retrouvés pour les XVIIe et XVIIIe siècles offrent un bon exemple d’une fabrique de ces actrices du commerce. Enfin, les logiques de genre invitent à questionner le rapport des femmes au droit, à l’espace et à des situations spécifiques comme les marchés afin de comprendre les « régimes de genre ».