Les transformations contemporaines du traitement des morts ordinaires (gestion des cimetières, essor de la crémation ou de la thanatopraxie) et les problèmes soulevés par les récentes crises de mortalité (migrants, canicule, épidémies, guerre, etc.) incitent en effet à engager une réflexion pluridisciplinaire et internationale sur le fait mortuaire, en faisant dialoguer des anthropologues, des archéologues, des historiens, des historiens de l’art, des médecins, des philosophes, des psychologues, des sociologues.
Car s’il existe à ce jour de nombreuses forces dispersées et plus ou moins institutionnalisées (carnets de recherches, programmes courts financés, dispositifs institutionnels) il n’existe pas encore en France d’espace scientifique et de recherche spécifiquement consacré à la mort. Ce séminaire de recherche inter-laboratoire a vocation à combler ce manque en engageant une réflexion véritablement interdisciplinaire sur le fait mortuaire, ses modalités, ses évolutions, ses enjeux.