L’action culturelle française en Espagne après la Deuxième Guerre mondiale

Isabelle Cabrolier Paulet Lostanlen

L’action culturelle française en Espagne après la Deuxième Guerre mondiale

Thèse de Doctorat en Aire culturelle romane

Sous la direction de Paul Aubert

Soutenue le 08/12/2008 à AMU

Membres du jury :

Jean-Marc Delaunay (Université de Paris III), Jean-Michel Desvois (Université de Bordeaux III), Antonio Niño (Universidad Complutense, Madrid), Lorenzo Delgado (CSIC, Madrid, Gérard Chastagnaret, (Université de Provence), Paul Aubert.

Mention : Très honorable

Mots clés : Réseau culturel français en Espagne/ Paul Guinard/ Pierre Deffontaines/ Institut français de Madrid/ Institut français de Barcelone/ relations franco-espagnoles 1939-1964/

Résumé :

Cette thèse étudie le réseau culturel français en Espagne à travers la présence d’une équipe restée stable pendant 25 ans (1939-1964) dans un contexte international et bilatéral mouvementé. L’action de Paul Guinard, conseiller culturel et directeur de l’Institut français de Madrid, et de Pierre Deffontaines, directeur de l’Institut français de Barcelone a mérité une attention particulière. En effet, leurs responsabilités et leur rôle dans le réseau ont été déterminants. Dans une période placée sous haute tension idéologique, traversée par les clivages qui séparent radicalement pétainistes contre gaullistes et partisans contre opposants au général Franco, il s’agissait, en s’attachant aux hommes en poste et à leur action réelle, d’éviter les pièges d’une approche binaire. Au lendemain de la Guerre civile, la France entretient en Espagne l’un de ses plus grands réseaux culturels et scolaires à l’étranger. Les établissements français implantés dans la péninsule deviennent, au cours de la Seconde Guerre mondiale, une caisse de résonance des affrontements entre partisans de Vichy et de la France Libre. Après 1945 et jusqu’au milieu des années cinquante, les relations franco-espagnoles traversent une période de tensions dont le réseau fait les frais. En France l’aversion à l’égard du régime de Franco est durable, ainsi la frontière reste-t-elle fermée pendant deux ans. L’équipe en poste doit alors composer avec le label antifranquiste, d’une part, et le respect du cadre imposé par le gouvernement espagnol, d’autre part.