[Thèse] Fabien Bartolotti, Le port de Marseille (1945-1992), lundi 1er février 2021

Fabien Bartolotti soutiendra sa thèse de doctorat en histoire, intitulée Le port de Marseille face aux bouleversements économiques des années 1945-1992 : rythmes, stratégies des acteurs, enjeux environnementaux, lundi 1er février 2021 à 14 heures. Le jury est composé de :

  • M. Bruno Marnot, professeur des universités en histoire contemporaine, La Rochelle Université, rapporteur
  • Mme Béatrice Touchelay, professeure des universités en histoire contemporaine, Université de Lille, rapporteuse
  • M. René Borruey, professeur HDR en histoire de l’architecture contemporaine, École nationale supérieure d’architecture de Marseille, examinateur
  • M. Alexandre Fernandez, professeur des universités en histoire contemporaine, Université Bordeaux Montaigne, examinateur
  • Mme Carola Hein, professeure et directrice de la chaire d’histoire de l’architecture et de l’urbanisme, Université de technologie de Delft, examinatrice
  • M. Xavier Daumalin, professeur des universités en histoire contemporaine, Aix-Marseille Université, directeur de thèse.

En raison du contexte sanitaire, la soutenance se déroulera en visioconférence.

Résumé : Cette thèse entend prolonger les recherches historiques menées depuis une vingtaine d’années sur l’économie marseillaise à l’époque contemporaine, tout en enrichissant les réflexions géographiques voire sociologiques actuellement disponibles dans la littérature scientifique. Si la première (1830-1860) et la deuxième industrialisation (1880-1930) de la région ont fait apparaître les spécificités du développement industrialo-portuaire local, les mutations de la seconde moitié du vingtième siècle (1945-1992) ont entraîné la disparition progressive d’un système pluriséculaire où se conjuguaient importation de matières premières ultramarines, transformation dans les espaces littoraux, puis réexportation des produits obtenus vers l’hinterland ou le foreland. Parallèlement à l’affaiblissement des branches emblématiques de ce système – huilerie-savonnerie, chimie minérale, activités agro-alimentaires –, certaines entreprises résistent à la vague de fermetures, tandis que d’autres filières émergent – pétrole, sidérurgie, logistique conteneurisée – en lien avec l’expansion occidentale des infrastructures portuaires vers Lavéra à partir de 1952, puis vers le golfe de Fos-sur-Mer dès 1968. Faute d’un accès aisé aux documents de la période dans les centres d’archives publics, les causes, rythmes, acteurs et modalités précises de ces phénomènes restent méconnus. Les dossiers du Port autonome de Marseille créé en 1966, complétés par les archives des autorités portuaires qui l’ont précédé, permettent d’y apporter un nouvel éclairage depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Renfermant une riche documentation sur les stratégies, les discours et les représentations des acteurs ainsi que des données quantitatives inédites, ils autorisent également un examen des problématiques environnementales posées par la création du complexe de Fos, symbole d’un modèle de croissance productiviste, polluant et énergivore en plein cœur des « Trente Glorieuses ».

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