Le féminicide : un fait social à interroger
Le 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, chercheuses et artistes publient un webdocumentaire sur les féminicides. En mêlant arts et sciences, cette création proposée par Aartemis, Adrienne Arth, Claude Ber, Sylvette Denèfle, Isabelle Demangeat, Karine Lambert, Irene Pittatore permet de mieux comprendre ce fait social qui traverse les époques.
À partir du récit d’un procès pour « meurtre de femme » commis en 1847, conservé dans les archives judiciaires du Var, sociologue, historienne, plasticiennes, photographe et écrivaine ont produit des expérimentations et des réalisations numériques visant à informer le grand public tout en enrichissant les débats scientifiques contemporains.
Une recherche artistique et scientifique
L’objectif est d’identifier les enjeux de pouvoir que ces violences impliquent dans une perspective historique et comparatiste. Les féminicides permettent, en effet, de faire le récit de la domination patriarcale, de l’emprise viriliste, d’analyser les facteurs de risque, les tabous, les situations de conflit et de déconstruire les stéréotypes sociosexués qui peuvent être intériorisés autant par les hommes que par les femmes.
Le projet est à la fois une recherche méthodologique qui vise à mêler les apports des connaissances scientifiques avec l’approche sensible des arts plastiques, de la photographie ou de l’écriture et un apport de connaissances sur un fait social, objet récurrent des débats publics récents, mais encore trop peu étudié dans une perspective scientifique.
Un outil original de partage des connaissances
Ce webdocumentaire est une manière de présenter différemment résultats de recherches en sciences humaines et sociales. L’idée est de proposer une boite à outils qui puisse être utilisée à la fois dans un cadre scolaire, scientifique, artistique pour que les recherches en études de genre, et en particulier sur les féminicides, soient accessibles au plus grand nombre.
Que ce soit dans l’enseignement secondaire ou supérieur, dans les sphères politiques, artistiques, associatives ou auprès du grand public, le projet SAFé (Sciences Arts Féminicides) espère circuler le plus largement possible, à l’université et en-dehors, pour faire avancer les connaissances sur ce sujet et surtout pour qu’elles se partagent dans la société.
Pour naviguer plus confortablement dans ce webdocumentaire, cliquez sur les 3 pointillés en bas à droite de l’image puis sur les 2 flèches pour passer en plein écran.
Point de départ : le récit d’un procès pour « meurtre de femme » commis en 1847 dans le Var : https://url.univ-amu.fr/safe
Les soutiens du projet
Ce projet a été lauréat de la Bourse aux projets de culture scientifique AMU 2021 et a reçu le soutien de la Vice-Présidence égalité femmes-hommes et lutte contre les discriminations d’Aix-Marseille Université. Il bénéficie du soutien d’Aix-Marseille Université, de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme, du réseau GenderMed, de l’unité de recherche TELEMMe et de l’Inspé de l’Université Côte d’Azur.