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Louise Weiss (1893-1983) : pacifiste, féministe et Européenne

Séminaire

Date(s) : du 16 mai 2019 14 h 00 au 16 mai 2019 16 h 00

Lieu : Salle n°1, MMSH, Aix-en-Provence

Organisateur(s) / trice(s) à TELEMMe :

Groupe(s) organisateur(s) :


PRÉSENTATION

Séminaire interlaboratoire TELEMME/LAMES
Plus jeune agrégée de lettres classiques en France en 1914, elle est infirmière pendant la Première Guerre mondiale. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, elle est marquée par les milliers de morts et l’ampleur des destructions. Cette expérience conditionne sa vie et ses engagements ultérieurs.
En 1918, à l’âge de 25 ans, elle fonde la revue internationale l’Europe Nouvelle, un exploit pour une femme dans le milieu largement masculin du journalisme. La revue soutient la politique d’Aristide Briand que Louise Weiss surnomme « le Pèlerin de la Paix ». En 1930, elle crée la Nouvelle Ecole de la Paix, destinée à soutenir l’action de la Société des Nations (SDN), qui accueille des conférenciers du monde entier. Louise Weiss milite pour la réconciliation franco-allemande et une coopération étroite des pays européens, essentielles selon elle afin d’éviter une nouvelle guerre.
Face à l’échec de la SDN, elle démissionne de l’Europe Nouvelle et ferme son école en 1934. Elle considère désormais que le seul moyen pour obtenir la paix est de faire voter les femmes. Elle fonde l’association La femme nouvelle, qui s’inspire des suffragettes anglaises et américaines. Après la Libération en 1944, elle récolte des dons aux Etats-Unis pour la reconstruction de la France. Dans les décennies suivantes, elle tourne des reportages en Amérique, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. Elle se fait la porte-parole pour les droits des femmes dans les pays en développement.
En 1979, à l’âge de 86 ans, elle est élue aux premières élections européennes au suffrage universel direct du Parlement européen sur la liste gaulliste. Lors de la séance d’ouverture, qui a lieu le 17 juillet 1979, elle prononce en sa qualité de doyenne un discours où elle salue la mémoire des Européens qui l’ont précédée et prononce la célèbre phrase : « L’Europe ne retrouvera son rayonnement qu’en rallumant les phares de la conscience, de la vie et du droit ».


PROGRAMME

Constance de Gourcy, AMU-CNRS, LAMES
Introduction

Annette NOGARÈDE, Agrégée d’histoire-géographie, doctorante à la Sorbonne (Paris IV), CNRS UMR 8138 (SIRICE)
Louise Weiss (1893-1983) : pacifiste, féministe et Européenne